Valentin Remondet a vécu une journée galère ce mercredi au X2O Trofee à Herentals (Belgique). “J’ai crevé deux fois lors des deux premier tours, une fois de la roue avant et l’autre de l’arrière. J’ai eu du mal à prendre le rythme, je me suis retrouvé loin. J’aimais bien le circuit, avec de vraies conditions de cross. Je ne suis pas forcément très fier de ma place“, déclare à DirectVelo le sociétaire de l’AS Bike Cross Team qui a terminé 49e après avoir été arrêté juste avant le dernier tour. Il a dû par ailleurs se rendre ce jeudi à l’hôpital de Dijon pour se faire retirer un mélange de terre et de sable dans ses yeux. “D’habitude, ça part dans la nuit. Mais là, ma cornée était rayée, j’ai dû me faire laver les yeux“.

Pour sa dernière année dans la catégorie Espoirs, le coureur de 21 ans abordait la saison hivernale avec des ambitions. “J’avais fait plus de route en prévision des week-ends avec deux manches de la Coupe de France. L’annulation de Vittel m’a mis un bon coup au moral. J’avais coché cette date-là. Je n’avais pas beaucoup couru à l’étranger avant, je n’avais pas fait forcément mes preuves“. Cela lui a coûté sa place au Championnat d’Europe à Rosmalen (Pays-Bas), puis à la première manche de la Coupe du Monde à Tabor (République tchèque). “François Trarieux (le sélectionneur de l’Équipe de France) m’a dit que je n’avais pas fait les bons choix stratégiques en début de saison. Il a ses raisons. Il y a des jeunes qui poussent derrière aussi… Je suis un peu déçu, mais on ne peut pas revenir en arrière. C’est une année bizarre“, regrette celui qui était présent au rendez-vous continental l’an passé à Silvelle (Italie).

« UN TOP 5 SERAIT PAS MAL VU LA SAISON »

Le Côte d’Orien travaille à temps partiel dans un domaine viticole et il s’occupe d’un club et d’une section VTT au lycée Clos Maire de Beaune. “Avec le boulot, je ne peux pas me permettre de prendre des jours de congé à rallonge pour partir à l’étranger. Ce n’était pas possible pour moi par exemple d’aller en Suède“. Mi-novembre, il avait fait l’aller-retour à Rymarov (République tchèque) avec Louka Lesueur (lire ici). Il a disputé un autre X2O Trofee à Courtrai fin novembre. “J’avais posé ma candidature à tous les cross en Belgique mais je n’étais presque jamais pris. Et puis, on est prévenu peu de temps avant, donc on peut avoir fait un bloc de fond pas forcément adapté juste avant de courir. Mais ce n’est pas simple pour tout le monde“. Quinze jours plus tard, il a profité du soleil sur des épreuves en Espagne où il était sûr d’avoir sa place.

Son prochain cyclo-cross sera le 2 janvier, non pas à Troyes mais à… Hittnau en Suisse. “De ce qu’on m’a dit, le circuit refléterait plus celui de Pontchâteau. Il y a plus de dénivelé qu’à Troyes où c’est plutôt plat“. Il a vécu deux expériences différentes sur le parcours de Loire-Atlantique. “En 2015, chez les Cadets, il avait plu la veille donc c’était assez technique. Par contre, en 2019 lors de la Coupe du Monde Espoirs, c’était tout sec. Pour 2021, des aménagements ont été faits pour que ce soit moins roulant, avec plus de montées. Ce sera vraiment physique et plus sympa“. Il espère terminer dans les cinq premiers. “Un Top 5 serait pas mal vu la saison, et plus si affinités. Ce Championnat risque d’être surprenant, on ne sait pas quel niveau ont les autres vu qu’on n’a pas forcément roulé ensemble“. En fonction de sa performance au rendez-vous national, il prolongera son hiver ou coupera dans la perspective de sa première saison sur route en N1, à l’AC Bisontine. “Le but sera de découvrir de jolies courses et de voir un autre côté du cyclisme sur la route avec des tactiques“, conclut celui qui pratique également le VTT.