Antoine Berlin, une montée à la Chris Froome

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

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Antoine Berlin a vécu une drôle de péripétie, ce mercredi, lors de la 1ère étape de l'Etoile de Bessèges. Au pied de la première des deux ascensions - très pentues - de la Côte de la Tour, le coureur de la formation Cambodia Cycling Academy  doit mettre pied à terre "Je suis tombé 30 km avant mon problème mécanique. Je n'ai pas voulu perdre de temps à changer de vélo mais mon dérailleur était endommagé. Dans la côte, ça commençait à visser fort. Dès que je me suis mis en danseuse sur le petit plateau, le dérailleur a sauté", raconte-t-il à DirectVelo au départ de la 2e étape. Sur ces routes très étroites, il a vite compris que son directeur sportif mettrait beaucoup de temps pour le dépanner. "La voiture était loin et je ne voulais pas changer de vélo dans la côte, car le vélo de rechange était sur la plaque, ça aurait été trop compliqué de changer de plateau dans les forts pourcentages et avec le public, les voitures auraient eu du mal à s'arrêter, ça crée de la tension".

Alors pour rejoindre le replat, il se lance dans les pentes les plus raides à pied, vélo sur l'épaule, tel un cyclo-crossman. "Spontanément, je me suis dit, il reste 50 mètres pour basculer, je prends le vélo sur le dos". Dans la foule présente dans la montée, une phrase est vite revenue plusieurs fois : "Il nous fait une Chris Froome !", rigole-t-on ici et là en pensant au maillot jaune sur les pentes du Mont Ventoux au Tour de France 2016. " Ça fait des belles photos mais c'est un fait de course". Au lendemain de ce drôle d'événement, Antoine Berlin préférait donc en sourire et apprécier le moment.  "C'est un plaisir énorme d'être ici, surtout pour moi qui ai débuté le vélo il y a trois ans. Au moment où ma chaîne lâche, je suis dans la roue de Bernal et Uran".

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