Thomas Acosta largue les amarres

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Thomas Acosta contre la pluie et le vent ! Ce samedi, il a remporté la 9e édition de la classique Le Poinçonnet-Panazol Limoges Métropole (Élite Nationale) dans des conditions météos très difficiles. Il a fait la différence en compagnie de Maxime Jarnet (VC Villefranche Beaujolais) dans la Côte de Saint-Just-le-Martel, dernière difficulté de la journée, avant de régler au sprint son camarade de fugue (voir le classement). Le néo-sociétaire du Team Pro Immo Nicolas Roux vient offrir la quatrième victoire de la saison à son équipe. "Ça fait plaisir. C’est une belle Élite, avec un beau plateau de 200 coureurs, se réjouit le coureur de 23 ans, qui a fait de la météo capricieuse un allié. J’aime bien les courses avec un temps comme ça. Ce n’est pas la première fois que je performe quand il pleut et qu'il vente. J'avais déjà été bon sur le Tour de l'Avenir", ajoute-t-il auprès de DirectVelo, en souvenir de l'étape dantesque de Privas en 2019.

« JE DOIS REMERCIER MICKAËL  »

Plus d'un an après son dernier succès sur Bordeaux-Saintes, le voilà donc qui lève à nouveau les bras, au terme d'un raid de plus de 30 kilomètres. "Bordeaux-Saintes était ma première grosse victoire, donc il y avait peut-être plus d’émotion. Là, ce n’est pas pareil. C’est vraiment le gratin, donc ça fait encore plus plaisir qu’une N2 !" Parfaitement lancé par Mickaël Guichard dans la côte de Saint-Goussaud, principale difficulté de la journée, il est rentré seul sur le groupe de tête, avant de faire exploser la course une trentaine de kilomètres plus loin. "Je dois vraiment remercier Mickaël pour son gros travail dans les routes sinueuses avant la bosse. C'est grâce à lui que j’ai pu faire le jump".

En compagnie de Maxime Jarnet, le duo de tête a longtemps évolué sous la menace d'un contre composé de Thomas Devaux et Maxime Farazijn, qui n'est finalement jamais rentré. "Jusqu’à 5 bornes de l’arrivée, c’était tendu. Ils sont revenus à 25 secondes, du coup, on a remis en route. À 3 bornes, je savais que c’était bon pour nous", se félicite Thomas Acosta. Dans le final, il a ainsi profité d'un état de fraîcheur supérieur pour lever les bras. "Peut-être que c'est l’expérience et l’équipe autour de moi qui m'ont permis de concrétiser", conclut-il.

« JE SUIS UN VIEUX-JEUNE  »

C'est également sa première victoire avec sa nouvelle équipe, après un début de saison où il n'était pas au top de sa forme. "Avec mon entraîneur, nous avons complètement revu l’approche des courses, explique l'ancien pensionnaire du CR4C Roanne. Après ma blessure au fémur, j’ai fait très léger cet hiver. J’étais là sur les premières courses, mais sans plus, et je n’ai commencé le spécifique que récemment. Je vois que ça commence à payer". Au sein de l'équipe en tête du Challenge BBB-DirectVelo, il espère bien avoir l'occasion de se montrer. "C’était important de gagner. Dans une grosse équipe comme celle-là, ça permet d’affirmer sa place, reconnaît-il, tout en insistant sur l'aspect collectif, une des grandes forces du Team Pro Immo Nicolas Roux. "C’est chacun son tour. Quand je ne suis pas devant, je roule pour les copains, et inversement". 

Cette première victoire est une première étape, espère-t-il. "Si je fais tout ça, c’est quand même dans le but de voir plus haut, assume-t-il. Après, je ne suis plus un espoir, donc c’est forcément compliqué. Je suis un « vieux-jeune » en fait. Ce n’est pas facile de passer le rubicon." Sans mettre de côté ses ambitions, Thomas Acosta espère désormais performer du mieux possible dans les prochaines semaines. Ses prochaines échéances devraient ainsi être le Grand Prix de Saint-Étienne (27 mars), Annemasse-Bellegarde (28 mars), avant d'éventuellement enchaîner, le lendemain, par le Grand Prix des Fêtes de Cénac et Saint-Julien (Élite Nationale), épreuve disputée dans sa "Dordogne natale".


Crédit vidéo : Cédric Congourdeau

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