Thomas Bonnet a honoré de la meilleure des façons la toute première sortie du nouveau maillot du Vendée U. Il a en effet décroché ce samedi son premier succès chez les Élites lors du Tour des 4B Sud Charente (voir classement). “Ça représente beaucoup. Ça faisait quand même un petit moment que je l’attendais. Je tournais autour. Il fallait vraiment que je concrétise. Je l’ai fait avec la manière. Je voulais me prouver à moi-même et à l’équipe que j’étais capable de gagner. Je suis content de leur offrir cette belle victoire“, déclare-t-il au micro de DirectVelo. Le Viennois en a profité pour dédicacer ce succès à son ami vététiste Ronan Chédaleux, décédé en début d’année dans un accident de montagne.

Pour s'imposer, le garçon de 22 ans est sorti avec Yoann Paillot (St-Michel Auber 93) et Joris Delbove (SCO Dijon-Team Materiel-velo.com), à environ 60 kilomètres de l’arrivée. Puis, sept coureurs sont rentrés sur eux dont son collègue Antonin Corvaisier qui fête ce samedi ses 20 ans. “Ça a bien tourné. On a pu souffler“. Dans le circuit final, Victor Guernalec (Côtes d’Armor-Marie Morin-U) a placé une accélération. “Comme on était deux de l’équipe, les autres nous regardaient pour faire l’effort“. Il a alors contré. “Je n’avais pas envie d’avoir de regrets vu ma condition physique. J’ai tenté“. Deux coureurs l’ont suivi, Aurélien Costeplane (Occitane Cyclisme Formation) et Léo-Paul Jamin (Sojasun espoir-ACNC).

« METTRE UN GRAND COUP »

Ils sont rapidement revenus sur l’homme de tête et ils se sont donc retrouvés à quatre. “Le contre commençait à se rapprocher avec un Paillot très solide, même si j’avais Antonin en seconde carte si ça échouait“. Juste après le dernier passage sur la ligne, dans le GPM de la côte de Blanzac, Thomas Bonnet en a remis une. “C’est là où ça me convenait le mieux pour faire la différence. Ce n’était pas très difficile mais le vent a corsé les choses. Les autres étaient peut-être un peu émoussés. Ça a essayé de rouler dès que je suis parti. Mais ils se sont vite rassis“. Il a alors tout donné. “J’ai pris 13-15 puis 32 secondes. Je n’avais pas à l’esprit de me relâcher. J’allais jusqu’au bout quoi qu’il arrive“.

Ce dimanche, le coureur de Colombiers, où habite un certain Sylvain Chavanel, sera à domicile au Prix de Buxerolles (Vienne), même s’il réside depuis deux mois à Nice avec son coéquipier Alan Jousseaume (lire ici). “On n’aura pas forcément ce poids de la course comme on a gagné aujourd’hui (samedi). Ce sera plus cool. On va tenter de réitérer la même chose. Chaque course est bonne à prendre. On sait que les conditions sanitaires sont compliquées. On tentera à chaque fois de "mettre" un grand coup et d’aller chercher des victoires“. Le samedi suivant, il fera figure d'homme fort sur la première manche de la Coupe de France N1 au Grand Prix de Saint-Étienne Loire. “C’est un circuit très difficile. Ils l’ont rallongé à 170 kilomètres. J’espère bien y figurer. Je vais arriver bien en confiance. Il n’y a pas de raison pour que ça ne marche pas“.