Vendée U : « Tout pouvait arriver »

Crédit photo Michael Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michael Gilson - DirectVelo

Le Vendée U l’attendait avec impatience. Et sans surprise, les Vendéens ont répondu présent en s’offrant la deuxième étape du Tour du Pays de Lesneven, un chrono par équipes de 14,6 kilomètres disputé autour de Lesneven (voir classement). “L’objectif était de gagner. Mais on est conscient que d’autres équipes fonctionnent bien, comme Dinan. On était ambitieux mais respectueux de nos adversaires”, assure Damien Pommereau auprès de DirectVelo.

AVEC DES SPÉCIALISTES

La réserve de Total Direct Energie a fait le déplacement en Bretagne avec des spécialistes de l’exercice chronométré. “On était beaucoup de bons rouleurs, sur un circuit comme ça, c’était un plus”, observe Benjamin Marais, qui avait représenté la France l’an passé au Championnat d’Europe Juniors. Au sein du collectif vendéen, Maxan Tanguy faisait figure d’exception. “Maxan n’a pas le gabarit, sourit Damien Pommereau. Il est ici car c’est chez lui. C’était compliqué pour lui car ça roulait vraiment vite. Mais il a fait son boulot sur la première partie puis il a laissé l’équipe”. Trois des six garçons engagés - Antonin Corvaisier, Antoine Devanne et Emilien Jeannière - étaient présents en septembre dernier au chrono de la Coupe de France N1, le Trophée Gustave-Beignon. “On est venu avec l’équipe qui sera sans doute au Chrono 47 excepté Maxan. Les cinq autres commençaient vraiment à travailler ensemble aujourd’hui (dimanche). C’est plus compliqué de bosser le chrono avec le contexte actuel. C’était leur première fois en condition de course”.

Au Vendée U, le contre-la-montre par équipes est sacré. “C’est un exercice qu’on travaille et où on espère faire le meilleur résultat possible. C’est très spécifique, rappelle Benjamin Marais. Ce n’est pas évident d’évoluer ensemble même si une équipe a les meilleurs rouleurs du peloton. Il faut des repères. Je n’étais pas le plus fort mais tu donnes beaucoup de ta personne, et tu progresses ainsi. En tant qu’Espoir 1, évoluer dans un groupe comme ça, c’est une chance. On se tire tous vers le haut”.

« JOHAN LE BON EST TRÈS SOLIDE »

Les Vendéens ont fait la différence dans la première partie où le vent soufflait de face. “Le chrono était court, c’était difficile de faire la différence. On avait 9’’ d’avance à l’épingle et c’est l’écart à l’arrivée”, constate le directeur sportif. Les six garçons ont offert ce dimanche matin le huitième bouquet de la saison à leur club. “C’est bien pour les jeunes de le gagner. Tout le monde connaît l’importance du chrono par équipes pour le Vendée U. On était confiant mais tout pouvait arriver”, insiste Damien Pommereau. Un peu comme ce dimanche après-midi au cours de la dernière étape.

Leader de la course ce dimanche midi, Antonin Corvaisier a de grandes chances d'inscrire son nom au palmarès de l’épreuve finistérienne. Mais il faudra faire notamment avec Johan Le Bon qui n’a que 9’’ de retard au général. “Vu le circuit, il peut encore y avoir des écarts”, dit, prudent, Benjamin Marais. Son directeur sportif va forcément dans le même sens. “On sait comment ça se passe avec les demi-étapes. Certains peuvent avoir un contre-coup. Il y a 130 kilomètres, c’est plus qu'hier alors qu’on avait qu’une seule étape dans la journée. Le chrono va rester dans les pattes de certains”. Et surtout, il sait que Johan Le Bon risque d’être un adversaire coriace. “Il est très solide. Il ne va pas plier en premier, on en est conscient”, sourit-il. Si le clan vendéen estime avoir déjà réussi son week-end, il ne serait pas contre un nouveau succès. Depuis février, le Vendée U sait comment enchaîner les victoires. “Je vais leur demander de courir comme on le fait depuis le début de saison, bien collectif, en étant acteurs et présents”. Et une fois encore, le Vendée U a plusieurs bonnes cartes dans son jeu.

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