Karl-Patrick Lauk : « J'étais un peu trop derrière »
Karl-Patrick Lauk n’est pas passé très loin d'un succès en Classe 2. L’Estonien a terminé, ce vendredi, au pied du podium sur la première étape du Tour de Rhodes (voir classement). “Ça confirme mes sensations du moment. Je suis en bonne forme. J’ai réalisé mes records de Watts dans le col pendant l'étape“, déclare à DirectVelo le sociétaire du Team Pro Immo Nicolas Roux.
Un fort vent avec des rafales à 70 km/h a soufflé durant la journée, mais aucune bordure ne s’est créée. La sélection s’est opérée à mi-course dans le deuxième GPM (4,6 km à 8,1 %). “Ça s’est cassé en trois-quatre morceaux. Au sommet, j’étais à 10“ du deuxième groupe. J’étais le seul sprinteur à ce niveau-là, les autres étaient dans le troisième groupe“. Dans la descente, avec le vent de face, le peloton s’est regroupé. À 20 kilomètres de l’arrivée, il est sorti dans un groupe de 20 unités en compagnie de son coéquipier Florent Castellarnau. “Dans un groupe comme ça, j’avais confiance pour gagner au sprint“.
« ÇA CHANGE DES COURSES EN FRANCE »
Mais un seul représentant de la ProTeam italienne Bardiani était présent à l’avant. “Ils se sont loupés comme dimanche dernier (lors du GP de Rhodes, NDLR). Du coup, ils ont roulé et on s’est fait rattraper à environ dix kilomètres de l’arrivée“. Sur la fin, il n’a été aidé que par Thomas Acosta. “C’était assez compliqué. Mes coéquipiers ne sont pas habitués aux sprints massifs. Dans le virage à droite à un kilomètre, j’étais déjà tout seul. Je me suis un peu aidé de l’équipe polonaise (Mazowsze Serce Polski) où il y a des coureurs avec un gabarit imposant“. Au moment de lancer son sprint, il était vers la 15e position. “J’étais un peu trop derrière. J'ai trouvé que c’était moi qui étais allé le plus vite, mais j’étais assez loin au démarrage. Je n’ai pas pu revenir sur les mecs de Lotto-Kern-Haus. L’arrivée en faux-plat montant ne me convenait pas trop. Quand j’ai vu que je ne pouvais pas gagner, j’ai un peu stoppé mon effort et un gars que je n’avais pas vu m’a passé pour la 3e place“.
Ce samedi, place à l’étape la plus dure de l'épreuve avec 2554 mètres de dénivelé soit près de 1000 de plus que ce vendredi. “Je vais prendre montée après montée. Les bosses ne sont pas faciles, on les a reconnues à l’entraînement. Je vais faire le maximum.“ Du vent est encore annoncé. “Il faudra être vigilant“. Le coureur de 24 ans est heureux de retourner sur des Classe 2 comme quand il était à la Groupama-FDJ Continental en 2019. “Ça change des courses en France. Le but est de jouer la victoire. J’ai déjà gagné sur des Classes 2 et 1“, conclut le vainqueur du Tour d’Estonie (2.1) et d’une étape du Rhône-Alpes Isère Tour (2.2).