C’Chartres Cyclisme : « Ce serait un coup dur »
Les N2 sont privées de compétition, mais le C’Chartres Cyclisme est pourtant engagé dans une course contre-la-montre. À deux semaines du départ de « sa » course, le Tour d’Eure-et-Loir (2.2), le club du Centre-Val de Loire compte les jours. "C’est un peu compliqué. Mais je pense qu’il faut recentrer les choses. Même si on peut se sentir lésé en tant qu’équipe N2, on a eu la chance d’avoir un peu plus d’un mois de courses jusqu’à début avril, tente de relativiser Antonin Dauriannes, directeur sportif de l’équipe. Il faut l’accepter et espérer repartir au 15 mai, comme évoqué par les instances de la FFC". Alors que l’épreuve de Classe 2 débutera le 14 mai, l’allègement des mesures à la mi-mai pourrait permettre aux Chartrains de prendre le départ.
"C’est une course très importante pour le club, on a une majorité de partenaires d’Eure-et-Loir. Niveau motivation, les gars n’ont pas de souci. On va arriver avec un mois et demi sans courir, on n’est pas dans la meilleure position". Antonin Dauriannes devrait ainsi emmener ses protégés en stage pour compenser. "On va le mettre en place la semaine prochaine sur cinq jours pour aller repérer toutes les étapes dans leur totalité. On aura au moins cet avantage de bien connaître le parcours". Le technicien ne veut cependant laisser personne sur le bord de la route. "Ce sera un groupe élargi, pas que ceux de l’Eure-et-Loir. Le but est de pouvoir travailler avant les compétitions. On doit combler notre retard. On a commencé à faire des résultats fin mars-début avril et ça s’est arrêté. Mais restons optimistes, ça tend à aller vers le mieux même si ce n’est pas la folie".
« UN BEAU SYMBOLE »
Antonin Dauriannes félicite le comportement des siens, qui parviennent à garder les idées claires pendant cette période. "Je leur dis de garder le cap. On a entendu parler du 15 mai, si ça repart ça ira. On a des belles courses à venir. Les garçons sont motivés, c’est tout à leur honneur car c’est hyper compliqué comme période". De toute façon, il n’y a pas de solutions miracles pour les coureurs qui ne figurent plus dans la liste des prioritaires. "Je peux leur dire ce que je veux, les coureurs voient bien l’actualité. On aurait aimé faire des stages plus tôt mais ce n’est pas possible avec les 10 kilomètres. Les coureurs ne sont plus prioritaires donc on ne s’entraine plus comme on veut. Là c’est censé changer, ça permettra de se rassembler. Ils ne demandent que ça".
Pour donner un semblant d’objectif à ses coureurs, le directeur sportif eurélien avait donné une présélection élargie. "J’avais donné huit coureurs, ils ont eu un mois avec cet objectif en tête. On va faire un gros bloc sur cinq jours pour préparer au mieux la course. Avec le repérage des étapes entières, du derrière scooter, des intensités course, etc". Mais l’épée de Damoclès ne s’est pas brisée pour autant. Le C’Chartres Cyclisme est toujours à la merci d’incidents de dernière minute. "La crainte est là. J’avais écrit à la FFC, j’ai eu Alexandre Fourez (coordinateur route, NDLR) qui m’a rassuré là-dessus, ils vont tout faire pour nous permettre de prendre le départ. Ne pas y participer à la maison serait un coup dur. C’est important pour les partenaires et bénévoles, avec une dernière étape à Chartres. C’est dommage de ne pas se préparer avant, mais si on peut y participer, ce sera une super chose et un beau symbole". Le chrono tourne.