Ils ont ouvert la route pendant plus de 90 kilomètres. Ce qui laisse le temps de croire à la victoire, surtout avec une avance de 3’ à moins de 60 bornes de l’arrivée. “Les routes étaient sinueuses. Je savais que le peloton n’allait rien reprendre dans certaines parties”, indique Maxime Rio à DirectVelo. Dans sa fugue, le coureur de Côtes d’Armor-Marie Morin-U était accompagné de Loris Coss (Team Matériel-Velo.com-VC Vaulx-en-Velin), Luc Dury (EC Saint-Etienne Loire), Alan Jousseaume (Vendée U), Gwen Leclainche (CC Etupes), Aurélien Philibert (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme) et Emiel Vermeulen (Xelliss-Roubaix Lille Métropole). “L’entente était bonne dans l’échappée, assure le Breton de 22 ans. On a monté les bosses tempo. On tournait bien dans les parties sinueuses, dans les descentes… Mais on se doutait que ça allait être compliqué en n'étant que sept”.

De belles équipes sont représentées à l’avant mais il manque quelques formations pour aller au bout. Si la Groupama-FDJ Conti a tenté un coup de force dès le premier tour de Villecomte, ce sont les coureurs du Team U Nantes Atlantique et surtout du VC Villefranche Beaujolais qui ont mis fin à l’échappée. “Ils sont rentrés à une vitesse… Une fois que l’écart est passé sous la minute, c’était fini. Il aurait fallu au moins une minute d’avance avant le GPM de Villecomte pour espérer quelque chose”. C’est au pied de cette troisième et dernière ascension, au kilomètre 136, que les sept fuyards sont avalés par la meute emmenée par les Loups du Beaujolais. Une fois revu, Maxime Rio n’avait plus d'essence dans le moteur. “Je me suis écarté”, sourit le garçon arrivé dans les dernières positions de l’épreuve remportée au sprint par Paul Penhoët (voir classement).

L’essentiel était ailleurs pour l’ancien sociétaire de La Crêpe de Brocéliande-Bodemer Auto. “C’est bon pour le moral d’avoir fait la course à l’avant. Je n’ai pas beaucoup de résultats depuis un mois. C’était un peu plus dur. Je suis content d’avoir été en échappée”, apprécie l’Espoir 4. Maxime Rio avait bien commencé l’exercice 2021 en se classant 16e du Trophée de l’Essor, 18e du Grand Prix de Saint-Hilaire-du-Harcouët et surtout 5e du Poinçonnet-Panazol. Mais il avait ensuite été plus discret. “Il y a beaucoup d’arrivées au sprint cette année, et moi je ne frotte pas très bien. J’avais coupé avant de reprendre à la Ronde du Porhoët. J’espère bien remettre en route. Il va y avoir normalement plus de courses désormais”. Il ne se fixe pas d’objectif précis en raison du contexte sanitaire. "Ça reste aléatoire. Tu sais trois ou quatre jours avant si la course du week-end a lieu. Je pense donc plutôt à des périodes, comme fin-mai/début juin car il y a pas mal de courses par étapes à ce moment-là”. En espérant cette fois conclure après une échappée.