Aloïs Charrin est fixé. “Les cannes sont correctes. J’avais des doutes car je revenais d’un stage en altitude. Je ne savais pas trop comment j’avais récupéré. C’est plutôt pas mal avant l’Alpes Isère Tour”, appréciait-il ce jeudi après-midi, au micro de DirectVelo, à l’arrivée du Grand Prix de Branoux (voir ici). L’épreuve cévenole, disputée sur 63 kilomètres, s’annonçait explosive avec un circuit comprenant la montée du col de la Baraque à faire à trois reprises.

Arthur Blanc (Charvieu-Chavagneux IC) est sorti dès le départ. Il a rapidement été repris par le sociétaire de Swiss Racing Academy. “Je savais qu’on allait bien s’entendre avec Arthur et qu’on pouvait aller loin, assure-t-il. C’était nickel d’être tous les deux. C’est un gros moteur, il fait des bons temps dans les montées. On ne s’est pas trop inquiété. Je faisais la descente proprement mais rapidement. On reprenait 10-15’’ à chaque fois. On maintenait ensuite une bonne allure dans la montée”.

« C’EST COMPLÉMENTAIRE »

Seul Jacques Lebreton est rentré sur les deux hommes, dans le dernier tour, avant le sommet du col de la Baraque. Mais ils ont rapidement distancé le Stéphanois dans la descente. “J’ai vu qu’il était un peu lâché après deux virages alors on a insisté. En bas, on avait 30’’ d’avance et il restait cinq kilomètres. On a continué à collaborer”. Mais Aloïs Charrin n’a pas attendu le sprint. Il a accéléré dans une bosse à deux bornes de l’arrivée. “J’ai pris deux-trois mètres. J’ai ensuite géré jusqu’à la ligne”.

Le coureur de 20 ans s’offre son premier succès sous les couleurs de Swiss Racing Academy. Il n’avait plus levé les bras depuis mars 2019 et le Grand Prix de Bourg-de-Péage (Drôme). “C’est sympa d’avoir été acteur de la course, apprécie-t-il. Ce n’est pas le même contexte que sur les grosses épreuves pros qui permettent de prendre de la caisse. C’est complémentaire”.

« J’AIMERAIS BIEN QUE CE SOIT JUSTE UN PASSAGE »

Au-delà du résultat, il apprécie d’avoir pu faire du rythme après un stage de deux semaines à Isola 2000. Il n’aurait d’ailleurs pas dû être présent ce jeudi à Branoux. “Nous étions quatre coureurs de l’équipe au stage puis je suis resté avec Andrea (Mifsud). On devait prolonger mais la neige était annoncée alors je suis redescendu en début de semaine. J'ai vu qu'il y avait cette course dans le Gard, et ça tombait bien car mes parents n'étaient pas loin d'ici en vacances”. Il s’agissait de sa première expérience en altitude. “Je voulais essayer pour voir les bienfaits. Nous avons fait énormément d’heures de vélo. Refaire de l’intensité avant l’Alpes Isère Tour, ça fait du bien”.

L’épreuve 2.2 qui aura lieu du 19 au 23 mai sera un rendez-vous important pour lui et son équipe. “On aura une équipe de grimpeurs. Je vais viser une étape”. Il reconnaît avoir envie d’aller chercher “deux-trois résultats” pour essayer de s’ouvrir des portes. Arrivé dans la Continentale suisse pendant l’intersaison, en provenance du Chambéry CF, Aloïs Charrin vise encore plus haut. “L’équipe veut être une formation de développement. J’aimerais bien que ce soit juste un passage et évoluer à un niveau supérieur”. Sur l’Alpes Isère Tour, il aura une belle occasion de se faire remarquer.