Kim Alexander Heiduk surprend Paul Penhoët
Kim Alexander Heiduk a mis la balle au fond. Après une deuxième place en avril sur une étape du Tour du Rhodes (2.2), l’Allemand s’est imposé ce vendredi sur le premier acte du Tour d’Eure-et-Loir (2.2 - voir classement). “Je ne réalise pas. En Grèce, j’étais vraiment près de la victoire. J’ai bien démarré la saison. Je savais que j’avais de bonnes jambes“, déclare au micro de DirectVelo le sociétaire du Team Lotto-Kern Haus qui avait également fini 4e au classement général de l’épreuve hellénique.
Le coureur de 21 ans a devancé Paul Penhoët (Groupama-FDJ Continental). “Je suis déçu, je sentais que j’étais le plus rapide. C’est dommage…“, regrette le jeune français. Son concurrent a parfaitement été emmené par ses coéquipiers. “Je me trouvais en 4-5e position. Le sprint a démarré à environ 200 mètres. Je savais qu’il y avait du vent de face. J’ai attendu. Dans les 50 derniers mètres, je suis allé devant et j’ai gagné“.
« JE ME SUIS FAIT AVOIR »
De son côté, le Francilien s’est retrouvé esseulé. “C’était assez tendu dans le final, avec le vent de côté qui a bien étiré tout le peloton, dans les trois-quatre derniers kilomètres. Joe Pidcock a fait un super travail pour moi. Mais on a plusieurs sprinteurs dans l’équipe, alors j’ai essayé de me placer tout seul“. Il ne savait pas quelle roue prendre et ignorait la pointe de vitesse de l’Allemand. “Je me suis fait avoir. Je ne connaissais pas du tout les mecs. Il y avait pas mal d’équipes fortes. J’ai essayé de ne me concentrer que sur moi-même“.
Tous les deux ont subi une crevaison, mais n’ont pas été victimes d’une des nombreuses chutes. “J’aime la pluie et les routes glissantes“, avoue Kim Alexander Heiduk. Ce samedi, il tentera de défendre son maillot jaune. “L’étape sera plus longue avec 180 kilomètres (contre 120 ce vendredi, NDLR). On verra. Ce serait bien de le ramener à la maison“. Il a en tout cas déjà dans sa poche un premier succès en Classe 2, au contraire de son rival francilien. “J’aimerais en gagner une. Je pense que c’est le niveau qu’il faut avoir pour prétendre accéder à la WorldTeam“, conclut Paul Penhoët.