Steven Henry : « Un nouveau coup de massue »

Crédit photo DirectVelo

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Le tube de l'année de l'équipe de France sur piste, c'est "s'il faut s'adapter, on s'adaptera". Mais à force de tourner sur les platines depuis un an, le refrain devient rengaine et le disque est rayé. L'annulation du Championnat d'Europe sur piste à Minsk (23-27 juin) force, encore une fois, l'équipe de France sur piste à changer ses plans. "On a l'habitude de faire et défaire", soupire Bruno Lecki, manager piste à la FFC.

« NOUS COMPTIONS SUR CETTE COMPÉTITION »

Malgré ses facultés d'adaptation éprouvées depuis un an, l'équipe de France d'endurance aurait bien aimé se passer de cette nouvelle annulation. "Nous comptions sur cette compétition, affirme Steven Henry, l'entraîneur national, à DirectVelo. Nous avions encore des ajustements à faire. Il reste encore une ou deux petites interrogations avant d'annoncer la sélection pour Tokyo le 2 juillet".

Mais avant de se rabattre sur une solution de repli, Steven Henry "croise les doigts. J'espère sincèrement qu'il y aura une solution, à commencer pour les coureurs eux-mêmes. Il y a eu le Championnat d'Europe en Bulgarie, l'annulation de Newport, Hong-Kong pour d'autres raisons et là Minsk, ça ferait encore une annulation. Ce serait un nouveau coup de massue", dit-il. La piste a du mal à remonter à la surface de l'eau. "Ça devient frustrant car ça court sur route, en VTT et en BMX mais ça ne repart pas sur la piste", constate-t-il.

« L'IDÉAL SERAIT UNE PISTE COUVERTE »

L'entraîneur national ne veut pas baisser les bras. Comme l'équipe de Belgique (lire ici), il espère que l'UEC sorte de son chapeau, ou plutôt de son réseau, un vélodrome pour organiser le Championnat d'Europe fin juin. "L'idéal serait une piste couverte en bois. Sur une piste en plein air et plus longue, on ne peut pas travailler de la même manière la poursuite par équipes, par exemple", indique-t-il.

Steven Henry attendra donc la semaine prochaine avant de programmer un stage de remplacement. Avant cela, il regroupera ses coureurs au vélodrome de Roubaix du 7 au 14 juin, hormis Benjamin Thomas parti courir le Tour de Suisse. Durant ce stage, les pistards français travailleront en vue des Jeux olympiques mais aussi... du Championnat d'Europe, si tout va bien. Cette situation commence à peser, y compris pour l'encadrement. "L'adaptation, c'est usant". Comme un disque trop écouté.

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