Même si la dernière étape du Tour de Wallonie était au programme ce samedi, un seul sujet était sur toutes les lèvres au départ à Dinant : le titre de Champion olympique de Richard Carapaz (voir classement). Rare sont les coureurs qui n'ont pas suivi ce matin le final de la course olympique au Japon. "C'était cool à regarder. On a mangé du vélo aujourd'hui", commente Alexis Gougeard pour DirectVelo. Malgré une envie de mettre le réveil plus tôt, les coureurs se sont abstenus. "J'avais besoin de récupérer. Ce sont des étapes usantes au Tour de Wallonie, on pense aussi à notre course", explique-t-il. En revanche, dès le réveil, pas question de faire autre chose que de mettre le téléviseur. "C'est assez marrant, on se réveille et on a directement une course importante à regarder", déclare Florian Sénéchal.

« DAVID GAUDU N'A RIEN À SE REPROCHER »

Son compatriote Adrien Petit n'a pas manqué une miette de la course une fois les yeux ouverts. "Nous avons suivi dès le petit-déjeûner, avec la tablette à côté, et puis à la TV dans le bus, en venant au départ. Ça n'arrive que tous les quatre ans, c'est une course importante à regarder, au même titre que les Championnats du Monde, Paris-Roubaix ou Liège-Bastogne-Liège." Le sociétaire de TotalEnergies a suivi de près la prestation de David Gaudu, 7e. "Il a fait une super course, il a été à la hauteur. Il n'a rien à regretter, il a essayé d'être présent dans les moments de la course où il pouvait partir dans le final. On savait qu'il n'avait pas une pointe de vitesse pour rivaliser, il a été très solide et l'équipe de France a fait une très belle course".

LES BELGES FIERS AVANT TOUT

Chez les Belges, on était partagé entre fierté et déception en ce qui concerne la médaille d'argent de Wout van Aert. "Même si Wout est un rival en cyclo-cross, c'est chouette de le voir porter fièrement les couleurs belges. Il a fait une très belle course", commente Toon Aerts (Baloise Trek Lions). Pour Louis Vervaeke (Alpecin-Fenix), le Champion de Belgique a été victime de la pancarte de favori. "Une deuxième place aux Jeux Olympiques, c'est quand même magnifique. On voyait que tout le monde roulait contre lui, personne ne voulait l'aider pour aller au sprint avec lui. Ils savaient qu'ils étaient battus." Pour certains, la course olympique rappelait des souvenirs, à l'image de Loic Vliegen (Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux). "J'avais participé au test event olympique il y a deux ans. Je savais que le parcours était dur et où ils se situaient dans la course. Comme prévu, c'était une course d'élimination par l'arrière, chacun a explosé tour à tour."

DES ENVIES DE PARIS 2024

Si les coureurs belges et français présents au Tour de Wallonie soutenaient avant tout leurs compatriotes, ils tirent également un coup de chapeau au vainqueur Richard Carapaz. Pour Florian Sénéchal, "le plus fort a gagné tout simplement". "C'est un beau vainqueur", souligne Alexis Gougeard relayé par Louis Vervaeke. "Il a été extraordinaire. Il a fait la course parfaite." En regardant la course ce matin, certains s'imaginent vivre cette expérience dans trois ans à Paris. "Le parcours devrait me convenir. C'est clair que j'aimerais y être", assure Florian Sénéchal.

Malgré un intérêt important pour la course olympique ce samedi matin, quelques-uns ont à peine suivi la course. "Je n'ai regardé que les dix derniers kilomètres et encore. Pour moi, ces Jeux Olympiques, c'est presque comme un Championnat du Monde en fin de compte", relativise Donavan Grondin qui a abandonné lors de cette dernière étape du Tour de Wallonie en raison d'un début de douleur au genou. Pour ne pas prendre de risque, le coureur d'Arkéa-Samsic a préféré rentrer au bus. Il a quitté Quaregnon en voiture en compagnie de Benjamin Thomas (voir photo ci-dessous), direction Paris, avant de s'envoler lundi pour Tokyo où ils disputeront la Madison sous le maillot de l'équipe de France.