Lenny Martinez : « Difficile à imaginer »
En sortant en tête de la dernière courbe, Lenny Martinez a offert un triplé retentissant à la Bourgogne-Franche-Comté (voir classement). “Je suis super heureux. On a réussi à le faire, savoure-t-il auprès de DirectVelo à l’issue de la cérémonie protocolaire. C’était difficile à imaginer avant le départ. Une course Juniors, c’est assez aléatoire. Une grosse échappée aurait pu partir sans nous. On a de la chance et de la force”.
« JE N’ALLAIS PAS PASSER NON PLUS »
Le Nivernais s’est retrouvé dans le bon coup parti dans le sixième des huit tours, en compagnie de Noa Isidore (Grand Est), Brieuc Rolland (Bretagne), Thomas Tachot (Auvergne-Rhône-Alpes), et des deux autres cadors de la Bourgogne-Franche-Comté, Pierre Gautherat et Romain Grégoire. “Quand on a vu que nous étions là tous les trois, nous avons roulé à bloc pour avoir au moins 30 secondes d’avance. Des coureurs de l’échappée ne voulaient pas rouler comme nous étions trois. Je leur ai dit que s’ils ne roulaient pas, je n’allais pas passer non plus”.
Mais les six fuyards prennent le large et filent vers le titre. Lenny Martinez prévient Romain Grégoire avant la dernière bosse de son envie d’attaquer en haut. “Je lui ai dit qu’il devait contrer si ça rentrait”. Comme prévu, après l’attaque du Nivernais, Romain Grégoire contre avant de voir revenir sur lui Pierre Gautherat. “Je me suis mis dans la roue des autres mecs. Romain et Pierre étaient juste devant mais je n’ai pas voulu faire l’effort au cas où je faisais rentrer les autres… Je me suis concentré sur le sprint pour faire le triplé”.
DES OBJECTIFS À LONG TERME
Tous les trois favoris, les trois coéquipiers s’étaient promis avant le départ de ne pas se courir dessus. “Nous avons joué chacun notre carte personnelle tout en restant collectif, apprécie-t-il. On a passé de bons moments ensemble cette semaine entre le chrono et la route. Il y a eu des moments de complicité qui nous ont un peu liés. On s’est dit qu’on ne se ferait pas un mauvais coup. Nous n’avions pas le droit à l’erreur, il fallait gagner”.
Déjà classé 3e du chrono mercredi, le grimpeur bourguignon a confirmé cette semaine qu’il pouvait s’illustrer sur différents terrains. De quoi voir l’avenir avec sérénité. Plutôt que de rêver des prochains Championnats d’Europe ou du Monde, le futur coureur de la Conti Groupama-FDJ pense à long terme. “Je suis motivé par la Conti. C’est là que tout va démarrer… Même si mes objectifs sont dans deux-trois ans, ce n’est pas un souci. Je veux être le plus fort possible avec la Conti et plus haut encore. En fait, ça m'enlève la pression à court terme de raisonner ainsi”. Et cette philosophie fonctionne plutôt bien.