Tour de Savoie Mont-Blanc - Et. 1 : Les réactions
Santiago Umba (Androni Giocattoli-Sidermec) a remporté, ce jeudi, la première étape du Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2), disputée sur 122,1 kilomètres entre Bonneville et Praz-sur-Arly (Haute-Savoie). Le Colombien a devancé les Français Alexis Guérin (Team Vorarlberg) et Valentin Paret-Peintre (France Espoirs). Alexis Guérin s'empare du maillot jaune et blanc de leader (voir classements). Aller à la réaction de : « L'étape s'est plutôt bien passée pour toute l'équipe, on avait Thomas (Acosta) devant qui avait pour objectif de prendre l'échappée. Nous avons été vigilants en début de course avec la pluie et les chutes qui ont été nombreuses. Puis on a vite compris que la course allait se résumer à une montée sèche avec le col des Saisies. On s'est très bien placé au pied du dernier GPM, ça nous a permis de ne pas prendre le coup d'élastique sur les premiers mètres, ensuite ça s'est fait à la patte. « C'était une journée spéciale, c'est la première vraie étape. Tout de suite il y a eu trois mecs devant après la première grosse chute (qui a éliminé le maillot jaune Maxime Chevalier, NDLR) mais derrière des équipes ont contrôlé. Puis dans la descente du premier GPM, deux mecs de l'équipe de France (Aloïs Charrin et Kévin Vauquelin) ont réussi à sortir du peloton et on fait le saut devant. Mais le peloton ne s'est pas affolé, ça a roulé tempo jusqu'au pied des Saisies. Je me sentais pas mal au début de la montée, j'ai tout de suite senti que ça montait très fort avec Androni et Vorarlberg qui roulaient. C'est revenu sur l'échappée et les favoris ont attaqué. Je n'ai pas pu suivre et je me suis retrouvé avec un groupe de dix, on a roulé ensemble jusqu'à l'arrivée. « Pour une première étape, c'était difficile. Un coureur de notre équipe (Lukas Meiler) a attaqué et a créé la première échappée. Ils se sont retrouvés à trois devant. Ensuite, il y a eu une grosse chute dans le peloton, avec notamment le maillot jaune qui est tombé mais aussi un coureur de notre équipe. C'était difficile pour tout le monde. Ensuite, l'équipe Swiss Racing a fait le tempo en tête de peloton, mais il y avait encore des attaques, notamment avec les coureurs de l'équipe de France qui sont rentrés sur l'échappée. Il y avait du stress. « Je voulais voir comment la course allait se dérouler et si on pouvait jouer l'étape. Dans une descente, avec Kévin (Vauquelin), on s'est dit qu'on allait relancer la course. On est rentré sur les échappés et on a fait notre course. J'ai essayé de suivre, mais dans le col des Saisies, je voyais que ça montait trop vite. En plus, je voyais le peloton juste derrière. On s'est vite fait reprendre. Il n'y avait pas grand-chose à faire derrière. C'était l'étape la plus abordable pour pas mal de coureurs de l'équipe de France, mais on en a quand même encore deux qui sont dans le match pour le général. Au niveau des sensations, ça allait, mais il faut se mettre dans le train de la montagne. Maintenant, on va avoir quatre jours qui seront importants en préparation du Tour de l'Avenir. Du coup, il ne faudra pas finir trop cramé tous les jours. Il faudra essayer d'en faire une ou deux à bloc pour essayer de jouer quelque chose et derrière, ne pas accumuler trop de fatigue pour le Tour de l'Avenir ». « C'était bizarre, le peloton ne laisse pas sortir comme ça. J'ai essayé plusieurs fois, mais je n'arrivais pas à avoir un bon de sortie. Les mecs de Vorarlberg et Androni (Lukas Meiler et Mattia Bais, NDLR) sont partis et j'ai profité de la descente pour attaquer à mon tour. Ils ne m'ont pas trop attendu, du coup j'ai dû me la mettre pour rentrer. Je pense que je me suis bien mis à la PMA. Ça m'a bien défoncé les bronches. Ensuite, j'ai récupéré un peu et on a tous tourné. Ils étaient costauds les deux. Ensuite, c'est un peu dommage que les deux gars de l'Équipe de France soient rentrés, parce que je pense que ça a un peu excité tout le monde derrière. On s'est quand même bien entendu. Tout le monde tournait comme il pouvait. Je termine avec Aloïs et Kévin, ça veut dire qu'on a tous mis tout ce qu'on pouvait pour essayer d'aller le plus loin possible.
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Quand Vorarlberg a embrayé, ça a tout fait péter. J'ai suivi jusqu'aux deux tiers du col. Quand (Alexis) Guérin, (Valentin) Paret-Peintre et les Androni ont attaqué, on est resté à notre place avec la dizaine de coureurs qui composait mon groupe. On est monté au train, je fais un bon sprint même si j'ai lancé d'un peu de loin. 7e c’est très bien, c’est une belle performance, je suis content ! Ce Top 10 récompense le travail de la journée, avec Thomas devant et du travail en général de l'équipe. C'était l'étape qui me convenait le mieux avec des montées pas trop longues, je suis plus grimpeur puncheur que grimpeur pur. Demain (vendredi) est un autre jour, il va falloir passer l'altitude et avec des cols aussi longs en course, ça ne va pas être pareil (rires), donc on verra bien ».
Je suis à ma place sur cette étape, ça s'est fait au physique et à la pédale. Je n'ai pas de regret à avoir. Cette place est rassurante parce que je n'avais pas mes meilleures sensations au Tour de l'Ain la semaine dernière. Je sens que ça m'a fait du bien. C'est positif mais je vais voir comment ça évolue. C'est mon quatrième Tour de Savoie Mont-Blanc, je sais que c'est différent et difficile tous les jours. On ne va pas tirer des plans sur la comète et prendre jour après jour. On verra ce que ça donne d'ici la fin de la semaine. Si je prends un éclat un jour, je viserai une étape en prenant les échappées, mais si je reste placé au général, alors ce sera mon objectif ! ».
Dans le col des Saisies, l'équipe Androni a imprimé un gros tempo, et c'est là que notre leader, Alexis (Guérin) a attaqué. Il arrive avec quatre autres coureurs. C'est bon pour la suite, il est placé pour le général. De mon côté, j'ai tout donné pour lui dans le col de Saisies, jusqu'à ce que j'explose. J'arrive quand même dans le deuxième groupe, mais c'est Alexis qui doit jouer le général. Peut-être que je peux jouer une étape dans les prochains jours, mais pour l'instant, on va tout donner pour lui. Il peut gagner le Tour de Savoie Mont-Blanc. C'est la meilleure chance de l'équipe ».
C'était la seule étape à peu près à ma portée, donc j'avais tout misé là-dessus. Mais on n'a jamais eu trop de champ. À chaque fois, on a quand même dû tourner assez vite dans les cols comme sur le plat dans la vallée. Avec moins d'1’30“, on ne pouvait pas faire grand-chose. On n'avait plus que 50 secondes au pied du col des Saisies. Au bout d'un kilomètre d'ascension, ils étaient déjà revenus à 20 secondes. J'ai préféré me relever et gérer comme je pouvais, parce qu'il restait quand même une bonne dizaine de kilomètres d'ascension. Au niveau des jambes, c'était quand même moyen. Ça fait depuis Bordeaux-Saintes que c’était le cas. Là, j'avais des problèmes de ventre. Après, ce n'est pas un effort qui me convient. Je suis plus un coureur de Classiques. Mais une échappée, on la prend et on voit par la suite, même si on ne se fait pas trop d'illusions ».