Polynormande : La « belle course » d’Arkéa-Samsic

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Les coureurs du Team Arkéa-Samsic ne semblaient pas particulièrement déçus après l’arrivée de la Polynormande. Certes, ils n’ont pas remporté la course ni même été en mesure de placer l’un de leurs représentants sur le podium, mais les membres de la ProTeam bretonne ont fait la course et ont positionné deux coureurs dans le Top 10 de la septième manche de Coupe de France (voir classement). Lorsqu’une échappée imposante est partie, Thomas Boudat et Romain Hardy - notre photo - ont tous deux su flairer le bon coup.Sur le moment, quand on a vu la composition de l’échappée, ça nous ennuyait un peu parce qu'il manquait deux grosses équipes à l’avant : TotalEnergies et B&B Hôtels. Mais il y avait tellement de costauds devant qu'on a bourriné toute la course et qu'on a réussi à les faire plier”, relate le dernier cité pour DirectVelo, après la course.

Le peloton, amoindri par les nombreux abandons et les coureurs lâchés au fil des tours, n’est jamais parvenu à boucher le trou. “Sur la Polynormande, on sait que tous les scénarios sont possibles. C’est sorti tôt comparé à d’habitude mais on avait deux coureurs sur onze à l’avant et pour nous, c’était très bien, insiste Anthony Delaplace. Derrière, on a juste eu à suivre. Les Auber et les Roubaix ont roulé aussi, après B&B Hôtels et TotalEnergies. Mais je savais que ce serait dur de s’organiser dans le peloton et le scénario l’a prouvé. Le peloton a encore été battu après une belle course, bien disputée”.

SUR LA ROUTE DU LIMOUSIN

Dans le final de l’épreuve, au moment crucial, Romain Hardy a été contraint de laisser filer le trio composé de Benoît Cosnefroy, Valentin Madouas - futur lauréat - et Anthony Perez. “Ils étaient vraiment au-dessus. Ils avaient vraiment beaucoup de force après avoir fait le Tour de France. Ils mettaient de bonnes impulsions à chaque fois pour relancer l'échappée”, admet Romain Hardy. “C'était une course d'usure. Ça s'est fait à la pédale, il n'y a pas trop eu de tactique de course. Même les AG2R, qui étaient deux, n'ont pas réussi à jouer avec leur surnombre. Ce surnombre n’a joué pour personne à l’avant car en fin de course, tout le monde était mort”.

En toute fin de course, alors que le peloton était battu pour la victoire, Anthony Delaplace a pris le pari de ressortir en contre-attaque. “J’ai attendu que l’écart se creuse. On a eu deux minutes de retard et je me suis dit que je n’avais rien à perdre. Il y avait une place de 7e à aller chercher, à domicile, rappelle le Normand. On est sorti à quatre et ça m’a permis de finir 10e. J’ai sauvé les meubles, à titre personnel”. Devant, Romain Hardy a finalement terminé à la 5e place. “Je suis plutôt satisfait. Je sors d'un bon bloc de stage dans les Pyrénées. Je suis content que le travail paie et que la forme revienne enfin. J'avais coupé un petit peu au mois de juillet et il m'a fallu un petit mois pour que je retrouve la condition. J'espère maintenant enchaîner les résultats sur cette fin de saison”. Et ce dès le Tour du Limousin, la semaine prochaine. “J'arrive en forme, donc il faut en profiter. En plus, c’est une course qui me convient bien. On ira là-bas avec une grosse équipe”.

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Portrait de Anthony DELAPLACE
Portrait de Romain HARDY