Lorenzo Germani : « J’attaquerai toujours »

Crédit photo Camille Richard

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Lorenzo Germani a tout tenté pour s’éviter des cailloux dans la chaussure au moment d’aborder le final, mais le coureur de la Groupama-FDJ avait encore trois adversaires dans ses roues, dans la dernière ligne droite de la première étape en ligne du Tour du Pays de Montbéliard. "Au début de l'étape j'avais de bonnes jambes, mais je préférais rester un peu derrière parce que je savais que la course mettrait du temps à se faire". En effet, les tentatives sont timides, et rien ne trompe vraiment la vigilance du peloton. Jusqu’à une soixantaine de kilomètres de l’arrivée.

C’est justement le coureur italien qui initie ce mouvement de course. "La bosse n'était pas trop dure, ça ne permettait pas de faire la différence. Alors j'ai profité d'un moment tranquille sur le plat. Après on s'est retrouvé à un groupe de sept, avec des bons rouleurs". À l’avant, il bénéficie du soutien de Rémi Verloo (CC Etupes), Benjamin Marais (Vendée U), Louka Matthys (Dunkerque Grand Littoral-Cofidis), Jelle Declerck (Bingoal-WB Development Team), Matthew Van Schoor (Home Solution-Soenens) et Loe van Belle (Jumbo-Visma Development Team). Et au fil des kilomètres, ce coup ressemble au bon.

« LE SPRINT EN FIN DE COURSE, C’EST DIFFÉRENT »

Mais Lorenzo Germani veut éviter d’emmener trop d’adversaires, alors c’est encore lui qui accélère. "J'ai réattaqué dans les deux derniers tours. On s'est même retrouvé à deux mais c'est rentré dans le final". Alors que seul Louka Matthys parvient à tenir sa roue, Loe van Belle et Jelle Declerck parviennent à faire la jonction dans les derniers kilomètres. À ce jeu, le coureur de 19 ans a subi la loi de son adversaire hollandais (voir classement). "Le sprint, en fin de course, c'est différent. Ce n'est pas facile, ça se fait à la jambe. Mais c'était une bonne journée et une belle échappée, tout va bien", sourit-il.

Alors qu’il confiait en début de saison se chercher encore (lire ici), l’Espoir 1 continue de se découvrir. "J'ai profité de la bosse pour accélérer mais c'était trop facile pour faire la différence. Je préfère les bosses un peu plus dures. Une bosse comme ça, quand on est dans la roue, c'est facile. À la fin de cette année, je peux dire que je ne sais toujours pas quel coureur je suis". Désormais 2e au classement général, à 5 secondes de son bourreau du jour, Lorenzo Germani n’a pas dit son dernier mot. "J'espère pouvoir retenter demain, j'attaquerai toujours". Mais le terrain devrait être un peu moins propice à ses qualités ce dimanche.

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