Une marche par an pour Johan Meens

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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La saison 2021 était celle de la progression pour Johan Meens. Le Wallon a rejoint l'hiver dernier le niveau Continental, grâce à la formation Bingoal-WB Development Team, et a vu ses résultats s'améliorer. 4e de l'étape-reine du Circuit des Ardennes, 12e de Liège-Bastogne-Liège Espoirs ou encore 13e du Tour du Pays de Montbéliard, il s'est principalement illustré sur des courses UCI de Classe 2. Des places qu'il n'avait encore jamais acquises auparavant, puisque sa meilleure performance était une 18e position sur la course régionale de Zolder en 2020. "Je me suis beaucoup plus consacré au vélo cette année. Le cyclisme était prioritaire", explique-t-il auprès de DirectVelo.

« J'AI MONTRÉ QUE JE POUVAIS ÊTRE LÀ, MAIS EN MANQUANT DES RÉSULTATS »

Johan Meens pense avoir progressé grâce à une charge d'entraînement plus élevée. "J'ai une différence énorme au niveau du nombre de kilomètres. J'ai 10 000 kilomètres en plus qu'en 2020, et j'ai fait beaucoup plus d'intensités. Mon corps a bien réagi", précise le Liégeois, qui s'est aussi montré à son avantage dans quelques courses pro. "Sur le Tour du Doubs ou sur la dernière étape du Tour du Limousin, je me suis retrouvé dans le bon groupe, parmi les 30 premiers. J'ai prouvé que je pouvais être là sur les courses difficiles et ça me donne envie d'encore progresser. Sans prétention, entre ma 31e place et la 5e, il n'y a pas une énorme différence, explique-t-il. Ce qu'il me manque encore, c'est l'intelligence de course. Je n'ai pas encore eu vraiment le temps d'apprendre". Ces diverses participations à des courses de cette envergure ont également aidé le coureur de 22 ans dans son évolution. "J'ai senti, les semaines qui ont suivi le Tour du Limousin, que j'avais passé un cap même si, finalement, j'ai montré que je pouvais être là sur des courses difficiles, mais en manquant des résultats. Je crois que ça s'apprend".

La progression de Johan Meens a été récompensée, puisqu'il s'est vu offrir un contrat professionnel dans la ProTeam de Bingoal-Pauwels Sauces-WB. "C'est un rêve qui s'est réalisé. C'est génial de passer chez les pros. Il y a deux ou trois ans, on n'aurait jamais prédit ça", se réjouit celui qui continuera à miser sur son apprentissage. "2021 marquait ma progression chez les Espoirs. En 2022, ce sera ma progression chez les pros. J'y serai avec l'objectif d'apprendre le maximum. J'espère que mon corps va encore bien réagir à la charge d'entraînement, que je vais continuer à augmenter. Je serai surtout là pour travailler, je le ferai le mieux possible".

APPRENDRE SUR LA COUPE DE FRANCE

La volonté de l'ancien membre du Pesant Club Liégeois était notamment de briller sur la Flèche Ardennaise en 2021. Le verra-t-on sur ce type de course avec l'équipe Espoirs, comme le permet le règlement UCI ? "Si ça dépend uniquement de ma volonté, non, martèle-t-il. Quand on vient des pros et qu'on roule avec les Espoirs, on a d'office beaucoup plus de pression. Si on ne fait pas Top 5 ou Top 10, c'est mauvais. Par contre, si je viens à manquer de confiance à un moment donné, peut-être que des courses comme celle-ci peuvent m'aider".

Bien que son programme ne soit pas encore défini, Johan Meens sait déjà sur quel type de course il sera aligné. "On sait que l'équipe est très scindée : d'un côté, les flandriens et de l'autre, les grimpeurs. Je serai surtout sur des courses vallonnées. Je pense me retrouver souvent sur des manches de Coupe de France, par exemple, des courses où le niveau est déjà bon mais pas aussi élevé qu'en WorldTour. C'est bon pour apprendre". Le Hombourgeois a déjà ciblé quelques rendez-vous. "Forcément, les Classiques wallonnes (Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège, ndlr) seraient les plus belles expériences pour moi, surtout que ce n'est pas loin de chez moi. J'aimerais aussi retourner sur le Tour de la Communauté de Valence. Prendre part au Tour de Wallonie me plaîrait bien aussi. On verra comment la saison se déroule : je ferai du mieux que je peux". Quoi qu'il en soit, le futur pro promet d'être "à l'écoute des leaders pour apprendre le maximum".

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