Parti 80e, arrivé 20e (voir classement), Clément Venturini s'est offert à Hulst une course de remontée pour sa première Coupe du Monde depuis Hoogerheide, déjà aux Pays-Bas, il y a cinq ans. "En partant dernier, je ne pouvais faire que mieux", commente-t-il à l'arrivée au près de DirectVelo. Mais le résultat le satisfait. "Je suis tout content de revenir sur une Coupe du Monde. Je devrais en avoir d'autres à mon programme vu qu'aujourd'hui (dimanche), ça a donné satisfaction". À commencer par Flamanville, en France, le 16 janvier.

En Normandie, grâce aux points acquis ce dimanche, il devrait partir un peu plus haut sur la grille. À Hulst, le départ lui a fait "penser à un sprint massif. Sur la route, j’ai l’habitude d’avoir de nombreux concurrents autour de moi. Ça représentait un peu ça. Certains jouent leur va-tout et donnent des coups de vélo. Je ne voulais qu’une chose, que mon vélo soit en bon état pour ne pas être embêté au poste", raconte-t-il.

« VAN AERT M'A PASSÉ TRÈS VITE »

Le circuit néerlandais n'offrait pas beaucoup de possibilités de dépassement. "Il y avait beaucoup d’enchaînements de relances donc c’était très dur. À chaque partie dure, il y avait un petit temps mort, un grand coup de butte. C’est exigeant. Ce n’était pas de longues portions où il fallait envoyer. Il y en avait seulement deux. Les portions courtes faisaient la difficulté. Il y avait deux grosses buttes à pied et avec mes petites jambes, j’étais un peu en difficulté".

Dans le premier tour, le Champion de France de cyclo-cross a eu la surprise de croiser le maillot noir-jaune-rouge de Wout van Aert retardé par un saut de chaîne. Mais il n'a pas pu bénéficier de la locomotive belge pour remonter encore plus de places. "Juste avant, je venais de faire un bel effort. Je ne suis pas arrivé à rencaisser. Il m’a passé très vite. Techniquement, je n’étais pas bon au début. Je me suis vraiment fait plaisir au fil des tours. Je me lâchais dans les ornières".

« À MOI DE REMPLIR LES CRITÈRES »

Sur le plan physique, le coureur d'AG2R Citroën était dans l'expectative avant le départ. "J'ai fait le maximum pendant la course. Ce que je peux remarquer, c'est que je tournais plus vite au dernier tour qu'au premier (7'32" contre 7'45"). C'est bien", juge-t-il. La prochaine occasion de mesurer sa forme sera déjà le Championnat de France à Liévin, dimanche prochain. "J’aimerais garder le titre. La concurrence est rude. Il y a vraiment des spécialistes qui se battent tous les week-ends. On verra où je me positionne. Je n’ai aucune référence face aux meilleurs Français. Ce que je sais, c’est que je suis mon petit bonhomme de chemin".  

Ce chemin pourrait l'emmener aux Etats-Unis, à Fayetteville, pour le Championnat du Monde. En tout cas, avec son Top 20, il respecte déjà les minima. "François (Trarieux, le sélectionneur, NDLR) m'a donné les critères, à moi de les remplir. La sélection ne va pas être offerte. Un Top 20 en était un. C'est de bon augure pour la suite". Mais son chemin est aussi goudronné. "J’irai en stage avec l’équipe à Denia (Espagne) seulement une semaine avant la Coupe du Monde à Flamanville. J’ai le programme jusqu’à Hoogerheide. J’espère ensuite faire partie de la sélection au Mondial".