Belgian Cycling a deux priorités pour 2022
Nathalie Clauwaert a pris ses fonctions de directrice générale chez Belgian Cycling le 1er octobre dernier. Durant ces premiers mois, elle a pu s'habituer à ce nouveau rôle et définir les priorités de la fédération pour la saison à venir. Deux volets sont clairement identifiés : le développement de l'offroad et la digitalisation de la communication.
DONNER DU POIDS AU VTT ET AU BMX
Amatrice des disciplines offroad, elle veut amener le VTT et le BMX à un niveau "si pas similaire, se rapprochant de celui de la route et du cyclo-cross. Je trouve que ces sports ne sont pas assez mis en valeur. Soit ils sont trop mal organisés, et ça devient du chacun pour soi. Soit ils sont trop peu connus, et ça n'est pas intéressant pour les partenaires. L'offre d'entrainement doit s'étendre".
Autre chantier : la digitalisation de la communication. "Nous allons avoir un nouveau site internet dans lequel on rassemblera à terme tout ce qui a trait à la fédération : les résultats, la piste, le webmagazine. Tout se retrouvera sur une seule plateforme. En marge des Classiques, nous avons lancé une nouvelle application qui a pour but de toucher davantage les fans. Nos partenaires veulent des opérations marketing envers les supporters. En outre, on y retrouvera également RadioTour lors des courses internationales et nationales en Belgique. Nous retrouverons également une newsletter dans laquelle on pourra consulter les différentes actualités de l'équipe nationale". Selon le président de la fédération Tom Van Damme, un autre défi attend la fédération : motiver à nouveau les gens. "Beaucoup de gens ont baissé les bras durant ces deux dernières années. Les ailes francophone et flamande auront beaucoup de travail pour remotiver les coureurs et les organisateurs".
PAS EMBALÉE PAR LES MONDIAUX EXTRA-EUROPÉENS
Par ailleurs, elle attend beaucoup du nouveau sélectionneur de la piste, le Néo-Zélandais Tim Carswell. "Faire venir un coach étranger nous coûte de l'argent, mais il faut parfois se donner les moyens de ses ambitions", souligne-t-elle. Par contre, le fait d'avoir deux Championnats du Monde disputés sur un autre continent en 2022, à savoir à Fayeteville (États-Unis) pour le cyclo-cross et à Wollongong (Australie) pour la route n'est pas une bonne chose à son goût. "Ça coute énormement d'argent et je ne suis pas surprise de voir certaines nations faire des choix. Les Pays-Bas avaient envoyé une délégation limitée pour le Mondial de cyclo-cross. Peut-être que l'UCI doit penser à mieux répartir les Championnats du Monde à l'avenir".
Cette année 2022 est donc riche en dépenses pour la fédération belge, sans parler de l'intervention en janvier pour maintenir le Championnat de Belgique de cyclo-cross à Middelkerke. "Nous n'avons pas de subsides pour le cyclo-cross. Du coup, nous avons dû puiser dans nos réserves pour assurer le Championnat de Belgique. Il y a eu un manque à gagner à cause de l'absence du public", déplore Tom Van Damme. Pour terminer, il y a les dépenses relatives aux tests sanitaires en rapport avec le coronavirus, qui ont déjà coûté la saison dernière pas moins de 50 000 euros à la fédération. Pas de panique pour autant au sein de l'instance, laquelle assure avoir des finances à l'équilibre.