Nairo Quintana, comme en 2020
Comme en 2020, Nairo Quintana s’offre le doublé Tour de la Provence/Tour des Alpes-Maritimes et du Var. Le Colombien a renversé le classement général, et son principal rival, Tim Wellens (Lotto-Soudal), au prix d’un grand numéro. "Je suis très heureux ! Hier (samedi) j'ai tenté, je voulais gagner l'étape mais je n'ai pas pu le faire. C'était un peu nouveau de ne pas gagner, j'étais déçu. Je voulais remettre ça aujourd'hui (dimanche). Ça a bien marché", se réjouit-il à l’arrivée à Blausasc. Car sur les pentes du Col Saint-Roch, le coureur d’Arkéa-Samsic avait bien l’intention de mettre tout le monde d’accord. "Nous avons pris cette étape avec l'intention de renverser le général. L'idée était de mettre des coéquipiers devant, pour faire un point d'appui en haut de la montée".
Objectif réussi avec la présence de Lukasz Owsian et Nicolas Edet aux avant-postes lors de cette ultime étape du Tour des Alpes-Maritimes et du Var (2.1). Mais le peloton n’a jamais débranché durant cette étape, et il a fallu bagarrer pour prendre les coups. "Derrière, il y a eu beaucoup d'attaques dans le peloton, le rythme était très rapide toute la journée. J'ai vu que l'équipe Lotto se fatiguait, donc je suis parti". Dans Saint-Roch, Nairo Quintana a mis tout le monde d’accord, avec l’aide d’un Nicolas Edet au sprint pour lancer sa fusée. "J'ai pu m'appuyer sur Lukasz (Owsian) et Nico (Edet). Nico a fait un travail incroyable pour pouvoir me lancer". Comme hier, les coureurs aux avant-postes voient un maillot rouge fondre sur eux. Si bien qu’au sommet, seul Thibaut Pinot est en tête en anticipant, alors que Nairo Quintana a quelques concurrents sur le porte-bagages.
« CE SONT DES ROUTES QUE JE CONNAIS TRÈS BIEN »
Mais vient la descente, et le moment choisi par l’ancien vainqueur du Giro et de la Vuelta pour s’en aller. "Devant je savais que les autres coureurs étaient intéressés par la victoire d'étape, plutôt que le général. Dans la descente j'ai forcé, forcé, parce que ce sont des routes que je connais très bien, je m'entraine dessus tout le temps, et je crois que ça a fait la différence, admet le résident de Monaco. Je me sens en confiance. J'ai tenté, ça a marché, et ça m'a servi. Tim Wellens avait toute son équipe, mais on a fait un super travail". Sauf que derrière, Tim Wellens doit maintenant faire la guerre seul. Alors que devant, Nairo Quintana part en solo vers un succès retentissant (voir classement).
Mieux encore : tout était calculé, et tout s’est déroulé comme le plan initial. "À Saint-Roch je pensais faire une petite différence, je savais qu'avec 30" à la bascule, je pouvais jouer la victoire au général". Au final, c’est une victoire par KO, avec 1’30" d’avance sur son rival belge. "C'est toujours important de gagner pour nous. Nous avons marqué des objectifs importants cette année pour continuer à grandir et passer en WorldTour. C'est pour ça qu'Emmanuel (Hubert) m'a fait signer. Nous sommes motivés, la chance et la réussite nous accompagnent, quand c'est le cas on peut travailler sereinement". De quoi espérer un aussi bon Paris-Nice qu’en 2020, après son doublé dans le Sud, où il avait remporté l’étape finale avec un Top 10 au général. À moins que Nairo Quintana ne fasse encore mieux.