Andrea Mifsud : « Je progresse très rapidement »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Tout au long du mois de février, Andrea Mifsud s’est accroché. L’Azuréen a tenté de jouer avec les hommes forts du peloton le plus longtemps possible sur chacune des courses qu’il a eu l’occasion de disputer pour ses débuts sous les couleurs du Team Nice Métropole Côte d’Azur. C’est ainsi qu’il a terminé dans le Top 30 du Tour de la Provence, des deux épreuves des Boucles Drôme/Ardèche et même 18e du Tour des Alpes-Maritimes et du Var, au milieu des formations du WorldTour (voir sa fiche DV). Pour DirectVelo, l’athlète de 22 ans explique qu’il est satisfait, mais pas vraiment surpris. Entretien. 

DirectVelo : Tu réalises un début de saison solide malgré un niveau très élevé sur les courses du sud-est de la France. Es-tu surpris ?
Andrea Mifsud : Je m’attendais à être à un bon niveau. J’ai bien bossé cet hiver. Les résultats valident simplement tout le travail effectué cet hiver. J’étais quand même assez confiant car j’avais fait de très bons tests cet hiver. Il n’y avait aucune raison d’être inquiet. Avec du sérieux, je sais que je peux faire de belles choses. Je collabore à nouveau avec Vincent Garin, qui était déjà mon entraîneur lorsque j’étais à Roanne. Ça fonctionnait très bien avec lui et d’un commun accord, on a décidé d’y retourner. Je sens que je progresse très rapidement en ce début de saison, c’est très plaisant. La progression s'est faite petit à petit et de façon régulière. Week-end après week-end, j’ai senti que j’arrivais à faire des trucs que je ne pouvais pas faire la fois précédente. D’ailleurs, sur les trois derniers week-ends de course, j’ai à chaque fois battu des records de puissance. Ça veut dire que je suis sur une progression constante.

Tu t’es régalé sur des profils qui te convenaient à merveille !
Exactement. Les profils des courses de février, montagneux ou du moins très casse-pattes, me correspondaient bien. Je voulais me tester sur ce premier mois de compétition. Je voulais être là dans le money-time, c’est ce que j’avais demandé à l’équipe. On n’aura pas tout le temps l’opportunité de courir avec des mecs comme Julian Alaphilippe ou Guillaume Martin. Forcément, ça fait passer des paliers. Ce sont des coureurs que j’apprécie beaucoup mais je n’avais pas à faire de complexes. Ils ont deux bras et deux jambes comme nous tous. C’est un dicton que j’ai gardé en tête sur l’ensemble de ces courses. Maintenant, charge à moi d’essayer de faire encore mieux dans les prochains mois. 

« MAINTENANT, ON VA VISER DES RÉSULTATS »

Y a-t-il une course en particulier qui restera comme une référence pour toi en ce début d’année ?
La dernière étape du “06-83” (Tour des Alpes-Maritimes et du Var, NDLR). C’était une étape très courte donc sur le papier, ce n’est pas ce qui me convient le mieux. Je préfère les étapes longues qui se décantent sur la fin. Mais j’ai passé toutes les ascensions avec les meilleurs ce jour-là, y compris le Col de Saint-Roch qui devait servir de juge de paix. J’ai malheureusement chopé des crampes sur la toute fin de course et il m’a manqué une minute pour finir avec les tous meilleurs. C’est dommage mais ça reste quand même une référence pour la suite. 

Le calendrier des semaines à venir te sera moins favorable…
Je vais en profiter pour me régénérer et travailler pour l’équipe. On aura plein de belles cartes à jouer avec des mecs costauds comme Tristan Delacroix, Jonathan Couanon ou même un Jean Goubert qui passe à peu près sur tous les profils. Il y a une belle homogénéité dans le groupe. En février, on était là pour montrer le maillot et prendre des échappées. On voulait faire parler de l’équipe et se faire respecter, montrer qu’on pouvait être légitimes dans ce peloton professionnel. Maintenant, on va viser des résultats sur des courses plus abordables. Et pourquoi pas, même, essayer de la mettre au fond. 

« ON NE SE FIXE PAS DE LIMITES »

Physiquement, comment termines-tu ce mois de février si intense ?
Je ne suis pas du tout râpé, au contraire. Chaque course n’a fait que me galvaniser un peu plus et j’aurais bien aimé que ça puisse encore continuer avec d’autres courses du genre, accidentées (sourire). J’ai coupé deux jours après les Boucles Drôme/Ardèche, pour dire de, mais en réalité j’aurais pu enchaîner et je ronge déjà mes freins en attendant la suite.  

Voilà en tout cas une belle façon de débuter la saison d’un point de vue personnel !
Oui mais ça vaut aussi au niveau collectif. L’équipe est toute nouvelle dans le peloton professionnel mais elle a déjà une âme. On prend beaucoup de plaisir à courir les uns pour les autres. L’encadrement se plie en quatre pour nous. Ce mois de février permet d’impulser une bonne dynamique. Pour le reste, on ne se fixe pas de limites. Même si on était un tout petit poucet sur les premières courses face à Astana ou Ineos, je sens déjà que l’on a gagné en respect. C’est un bon début. 

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