Team LMP-La Roche Vendée : « Il n’y aura pas de joker »
Depuis le début de saison, le Team LPM-La Roche Vendée est l’une des formations les plus solides du peloton des N2. Alors, en ce premier week-end de Coupe de France, la structure vendéenne sera attendue sur les routes des Boucles de la Charente-Maritime, une course par étapes de trois jours, de vendredi à dimanche (voir le programme). Avant cette première des quatre manches de la compétition, qui pourrait déjà valoir très cher, DirectVelo a fait le point avec le directeur sportif des vert-et-rouge, Kévin Fouache. Entretien.
DirectVelo : Est-il particulier d’attendre le mois de mai pour débuter la Coupe de France N2 ?
Kévin Fouache : Oui et non. Mais c’est vrai qu’on a eu le temps d’y penser (sourire). On a déjà eu de belles échéances avec le club depuis plusieurs mois, notamment les Plages vendéennes d’entrée de jeu, bien sûr. On a eu le temps de préparer cette première manche de Coupe de France, qui est logiquement un objectif. Mais on a l’habitude de commencer tard en Coupe de France, c’est loin d’être la première fois. Je me souviens notamment de la saison 2016, lorsque j’étais à Creuse Oxygène, avec un calendrier similaire. Les choses ont évolué pendant les dernières saisons en raison de la Covid mais on se fait aux différents changements.
« ON Y PENSE DEPUIS UN MOMENT »
Comment as-tu construit ta composition d’équipe pour cette première manche ?
Deux éléments sont entrés en compte : la topographie de la course et, bien sûr, le rapport de forme de chacun. J’imagine que c’est le cas pour beaucoup d’équipes (sourire). Les coureurs les plus performants doivent être au départ et ce sera le cas chez nous ce week-end. Cette entrée en matière en Coupe de France, on s'y est préparé. Ce serait mentir que de dire que ce n’est pas important ou que l’on n’est pas ambitieux. Dans le groupe, il y a du talent et des coureurs d’expérience qui peuvent performer. Mais le but premier sera de se faire plaisir.
Comment imagines-tu ces Boucles de la Charente-Maritime ?
Le calendrier de cette Coupe de France n’est pas très conséquent, avec seulement quatre manches. Je considère qu’il n’y aura pas de joker. Si tu te loupes complètement sur la première manche, avec le nombre de points en jeu, je ne vois pas trop comment tu pourrais totalement rétablir la situation derrière. L’an passé, on était passé à côté de notre Coupe de France alors cette fois-ci, on va y aller sans prise de tête, avec l’envie de se faire plaisir, j’insiste. Je n’ai pas envie de trop me projeter. On va prendre les trois étapes du week-end les unes après les autres. Et on verra bien ce que ça va donner. Mais on est impatient d’y être, c’est sûr.
« IL FAUT SE MÉFIER DE TOUT LE MONDE »
La priorité sera-t-elle de marquer un maximum de points ou de jouer une ou des victoire(s) sur les étapes et au général ?
Je ne vais pas changer ma politique ni ma stratégie habituelle : l’idée sera d’aller chercher de gros résultats. Et si on le fait, alors le reste viendra avec. Il faudra prendre la course au jour le jour, en se focalisant d’abord sur la journée de vendredi où il pourrait déjà se passer pas mal de choses. On a un groupe homogène avec des mecs qui progressent et qui se mettent à gagner des courses alors qu’ils ne le faisaient pas par le passé. Forcément, il y a des capacités dans ce groupe. Mais ce serait une erreur de protéger un coureur plutôt qu’un autre. Le groupe s’entend parfaitement bien et je sais qu’il y a un vrai esprit de sacrifice et de solidarité dans l’équipe. Je suis serein là-dessus.
Considères-tu ton équipe comme l’une des grandes favorites ?
Pour moi, le classement du Challenge BBB-DirectVelo est très parlant (voir classement). Le CC Périgueux est au-dessus de la mêlée en ce début de saison. Ils ont de l’expérience. Pour moi, ce sont les grands favoris. Corbas a une très belle équipe et un solide projet également. On sent que l’équipe évolue grâce à la patte de Denis Repérant. On sent qu’il a mis un coup de collier au projet et ça se voit dans les résultats de son groupe. Il y a aussi d’autres équipes qui font moins de bruit mais que je n’oublie pas. Notamment Cholet ou Bricquebec. Il y a aussi de grosses individualités dans d’autres équipes. Il faut se méfier de tout le monde et ne prendre personne de haut. En gardant bien en tête que le but premier sera de faire notre propre course.