Théo Menant engrange. Le sociétaire du Team LMP-La Roche Vendée Cyclisme a décroché ce samedi son quatrième bouquet de la saison à l’occasion de la deuxième étape des Boucles de la Charente-Maritime (voir classement). Le coureur de 24 ans revient pour DirectVelo sur sa victoire.

DirectVelo : Il s’agit de ton quatrième succès en 2022 !
Théo Menant : C’est mon maximum de victoires sur une année (il avait obtenu ce nombre en 2019, NDLR). En avoir quatre au mois de mai, c’est top. Je prends les week-ends au fur et à mesure. Je me fais plaisir et c’est le principal, pourvu que ça continue.

« JE ME DOUTAIS QUE J’AVAIS DE BONNES CHANCES »

Comment s’est déroulé ton début d'étape ?
Il y a eu une échappée de sept-huit coureurs avec mon coéquipier Clément Orceau donc c’était l'idéal pour nous. Il a pu faire les grimpeurs, ça nous a rapporté cinq points pour la Coupe de France. Ensuite, ça a fait la guerre quand c’est revenu. On est ressorti avec un groupe d’une quinzaine. Il restait une centaine de kilomètres. Je me suis retrouvé devant, on est sorti à deux avec Julien Lamy. On s’est entendu et je me suis dit qu’une fois arrivé sur le circuit, il pourrait y avoir un contre qui revienne sur nous. Finalement c’est ce qui s’est passé. Il y a un de mes coéquipiers qui est revenu dans le contre donc c’était parfait.

Au moment où ça revient derrière, tu ne t’es pas dit que tu avais grillé des cartouches et que tu allais manquer de fraîcheur pour la fin ?
Bien sûr, j’étais déjà bien entamé. Je sentais les crampes qui venaient. J’essayais de gérer plus ou moins en passant juste mon vélo devant. Je n’étais pas non plus à la limite même si j’avais peur des crampes. J’arrivais à suivre dans les bosses quand ça accélérait. Je savais que si je passais la dernière bosse, c’était quasiment bon.

Tu as finalement tenu jusqu’au bout. Comment as-tu géré le final ?
On est arrivé à neuf. Une arrivée comme celle-ci me convient. Je l’avais faite en 2016 en Espoir 1 et ça s’était bien passé. Je me doutais que j’avais de bonnes chances de faire un résultat. J’étais assez confiant à l’approche du sprint. On est arrivé groupé en bas, ça s’est un peu regardé. À 200 mètres, j’ai décidé d’y aller et c’est passé.

« QUOI QU’IL ARRIVE, LE WEEK-END DE L’ÉQUIPE EST RÉUSSI »

Tu prends le maillot jaune. Penses-tu pouvoir t’en sortir avec le chrono final ce dimanche ?
Je ne sais pas vraiment, je ne connais pas le parcours. Le général se défend, je donnerai tout pour garder ce maillot jaune. Quoi qu’il arrive, le week-end de l’équipe est réussi, on a gagné aujourd’hui et on a terminé 2e hier avec Clément Orceau qui a aussi le maillot à pois.

On imagine que cette première manche de Coupe de France N2 est importante pour ton club….
Oui, c’était vraiment très important. Dans mon calendrier, j’avais ciblé les Plages Vendéennes d’entrée de jeu et ensuite je visais la Coupe de France. J’ai eu deux mois compliqués en mars-avril où j’ai eu une grosse grippe. J’ai eu du mal à remettre en route, mais je montais en puissance de semaine en semaine. Je pensais arriver en forme ici et c’est le cas.

Et cette Coupe de France N2 est qualificative pour le Championnat de France à Cholet…
Je ne connais pas le parcours, on verra comment il est, mais forcément on y pense. Ce n’est pas loin de la maison donc nous avons envie d’y être.