Sandy DUJARDIN

TotalEnergies

8e à 26''

« La place n'était pas importante pour moi, le plus important était Anthony (Turgis) devant. Malheureusement on n'a pas gagné, on était venu là pour ça. C'est un peu frustrant. Il est super fort, le vainqueur aussi est fort, mais c'est comme ça. On venait pour finir sans regrets, on va voir le debrief, mais collectivement on a fait une super course.

On était bien représentés devant avec quatre coureurs. On savait que la FDJ allait rouler pour Arnaud (Démare). Après, il commençait à y avoir des attaques. L'objectif était d'en avoir toujours un dedans pour être sûr d'avoir un coup d'avance. J'ai tenté un truc en solitaire, mais j'aurais espéré faire la montée un peu devant aussi. Je suis repris au pied, je garde les roues quand même. Anthony était devant donc c'était bien, il n'y avait plus qu'à le protéger et contrôler.

Je ne pensais pas partir seul non plus. Je n'ai pas de regrets, j'aurais pu attendre la bosse d'après, mais j'ai tenté. C'est mon premier Championnat pro mais pas ma première course pro, donc c'est une course comme les autres pour moi. Je ne me mets pas plus de pression que ça. Les 240 bornes sont bien passées. Maintenant c'est les vacances normalement. J'ai besoin de souffler après le Dauphiné où je me suis un peu blessé, et où j'ai dû abandonner ».

S. DUJARDIN

Franck BONNAMOUR

B&B Hôtels-KTM

15e à 26"

« Les sensations n'étaient pas exceptionnelles, je m'y attendais par rapport à ce que j'ai vécu ces dernières semaines où elles n'étaient pas très bonnes. Je me suis fait violence sur les derniers tours. Je l'ai fait au mental, je me suis accroché, j'étais limite dans les bosses. J'étais là mais je ne pouvais pas faire la différence. Je me suis mis dans un rôle autour de Jérémy (Lecroq) pour le motiver à passer la dernière bosse, lui dire qu'il était fort et que ça allait le faire. Mais finalement ça ne l'a pas fait et il a crampé.

Ça me donne quand même beaucoup de regrets. Je sais qu'avec ma condition optimale j'aurais pu suivre des coureurs comme Warren (Barguil). Je le vois sortir, juste dans ma roue. Mais je ne peux pas y aller. C'est dommage parce que devant ça joue la gagne d'un Championnat de France. C'est important, mais ce sera pour l'an prochain j'espère.

Vu le circuit et le scénario, on a tout de suite vu que ça allait rouler très vite et faire mal. J'ai tout de suite dit aux gars qu'il fallait se méfier des coups dans le dernier tour. Quand j'ai vu les deux-trois premiers tours, c'était quasiment sûr que ça ne ferait pas massif. Je m'étais dit de faire le meilleur sprint possible pour prendre la meilleure place. Mais je vais sur le Tour en espérant avoir de meilleures sensations ».

F. BONNAMOUR

Laurent PICHON

Arkéa-B&B Hôtels

Échappé - 63e à 6'15''

« Depuis le début de saison, ça va plutôt bien. J’ai une bonne condition. J’étais dans l’échappée du jour, ça a bien bataillé. Ce n’était pas si facile que ça. Malheureusement c’est la tactique de la FDJ qui nous fait perdre. Ils ont misé sur Arnaud Démare alors qu’ils avaient Valentin Madouas qui était très costaud devant. Il faisait de la pédale douce. Pour moi, c’est ce qui fait basculer le Championnat. Ils reviennent un peu trop tôt à mon sens. Ils en auraient eu un ou deux de plus, ils auraient davantage eu confiance en Valentin Madouas qui était très fort. Il n’y a pas grand chose à dire, j’ai tout donné. 

On avait pour but de mettre des bons éléments devant au cas où l’échappée se développe et que derrière ça se regarde. On sait que souvent, les échappées au Championnat de France vont assez loin. Je repense à Warren (Barguil) en 2019 quand il décroche son titre. Il était issu de l’échappée matinale. Il fallait aller de l’avant. On avait trois coureurs sur quatorze au total dans l’échappée donc c’était déjà pas mal.

Je pense que j’avais de très bonnes jambes par rapport aux coureurs devant. Après, on ne se fait pas trop d’illusions, quand il n’y a plus qu’une minute à trois tours de l’arrivée... On connaît le vélo, face à un peloton c’est très dur de résister. Il y avait des parties bien exposées où le vent ne nous a pas aidés.

On nous a vus à tous les échelons. Au moment où je me fais reprendre, il y a Matis Louvel qui contre. Ensuite, il y a Warren qui arrive pour la gagne. On a été présent, après forcément on vient sur un Championnat pour gagner donc il y a un brin de déception, mais c’est la course ». 

L. PICHON

Benoît COSNEFROY

Decathlon AG2R La Mondiale

Échappé - 66e à 7'33''

« Je voulais être dans l'échappée pour essayer de devenir Champion de France. Je pensais que l'échappée matinale pouvait être une bonne option. Je misais beaucoup dessus. 

On a fait les deux premiers tours à quelques coureurs et on s'est fait vraiment mal. Nous avons reçu du renfort ensuite. On n'a pas réussi à mettre en route collectivement et on a eu du mal à trouver notre rythme. Sur un parcours aussi technique, c'est sûr qu'ils n'allaient pas nous laisser cinq minutes. C'est très difficile de revenir.

Quand on voit le dénouement final, j'aurais peut-être pu être devant mais c'est toujours facile de refaire une stratégie différente après coup. Mais je n'ai aucun regret, il faut croire en ce qu'on fait. J'ai foncé dans mon plan d'attaque.

Arnaud Démare était l'ultra favori et dans ces conditions ça peut se regarder derrière et se relever un ou deux tours. Pour qu'une échappée matinale aille au bout, il faut un concours de circonstances et aujourd'hui ça n'a pas joué comme ça.

C'est une belle journée, j'ai pris beaucoup de plaisir. Il y avait beaucoup de monde qui est venu m'encourager. Je ne suis pas tombé à quelques jours du Tour, c'est aussi une belle chose. Et nous avons un très beau Champion de France ».

B. COSNEFROY