Jens Bouts : « La course était pliée après deux kilomètres »
Liam Slock semblait parti pour s'imposer en solitaire sur cette première étape du Tour du Brabant Flamand, mais ses jambes l'ont abandonné dans les derniers kilomètres. Les poursuivants ont pu revenir sur lui à 2000 mètres du but et se jouer la victoire au sprint. C'est Jens Bouts (Urbano-Vulsteke) qui s'est adjugé la victoire à Huldenberg (voir classement). "C'est un peu une surprise pour moi. Ça faisait un bail que je n'avais pas gagné", souligne-t-il à DirectVelo. Son dernier succès remonte au Championnat du Brabant Flamand de contre-la-montre l'an dernier.
PELOTON CASSÉ DÈS LA PREMIÈRE BOSSE
Ce mercredi, l'épreuve s'est vite décantée. Après deux kilomètres, le bon coup est parti. "C'était un peu surprenant. Après 500 mètres, nous avions déjà la montée du Smeysberg et le peloton était déjà cassé. Nous avons embrayé au sommet. Plusieurs coureurs sont revenus, mais le peloton était déjà loin. La course était pliée après deux kilomètres. La plupart des équipes étaient devant. Je savais que nous irions au bout."
42 coureurs n'ont plus été rejoints. Un groupe conséquent, le tout à 130 kilomètres de l'arrivée. Ça faisait trop de monde pour certains. Raison pour laquelle Aaron Van der Beken et Liam Slock ont démarré à la mi-course et ont causé beaucoup de soucis au reste du groupe. "C'était une attaque surprise. Je savais que plusieurs coureurs allaient tenter un truc car nous étions beaucoup. Mon équipe et Alpecin-Deceuninck avons collaboré pour maintenir l'écart à une minute, mais ils nous ont donné du fil à retordre car ils étaient costauds. Quand Aaron Van der Beken a lâché prise, je croyais un peu plus à nos chances. Une minute à combler dans le dernier tour, c'était encore faisable."
NE PAS LAISSER UN GROS GROUPE PARTIR
Liam Slock a finalement craqué dans les derniers kilomètres et Jens Bouts a pu faire parler sa pointe de vitesse dans la dernière ligne droite. "J'ai vu un petit trou et je m'y suis engouffré, car j'étais un peu loin. J'ai pris une petite avance. Je savais que je n'allais plus la lâcher, même si c'était d'un demi vélo."
Voilà le coureur de 24 ans en tête de son Tour provincial. "J'avais calculé un pic de forme pour ces cinq jours. Je suis revenu d'un stage en altitude de deux semaines. En tant que Brabançon, j'avais envie de bien marcher chez moi. Ce sont mes routes d'entrainement. J'y passe chaque semaine." Il fera tout pour garder sa tunique jaune jusqu'au bout. "Je dois avoir confiance en moi et en mon équipe. Alpecin-Deceuninck et Lotto-Soudal DT seront des rivaux sérieux. Demain (jeudi), à Goetsenhoven, nous devons essayer de contrôler un peu, ne pas laisser partir un gros groupe afin de garder cette position avant le contre-la-montre de vendredi. Beaucoup de coureurs ont perdu le Tour aujourd'hui. Le peloton des battus est passé avec six minutes de retard. Certains vont se concentrer sur la victoire d'étape, ça peut être intéressant tactiquement, mais il reste suffisamment d'adversaires à surveiller."