Laura Asencio a fini par craquer. Partie dans ce qu’on peut qualifier d’échappée du jour, la coureuse de Ceratizit-WNT a lâché prise dans la Côte du Val de Clos, contrainte de laisser Coralie Demay s’envoler seule en tête de course. Mais l’essentiel, c’est que l’Ardéchoise ait réussi à s’offrir cette journée aux avant-postes. "On était quatre filles désignées pour partir dans une échappée, ça a été assez dur au début de course, tout le monde voulait partir, ça roulait assez vite. Puis il y a eu un moment d'accalmie, quelqu'un a attaqué et j'ai sauté dans la roue. Et c'était le bon groupe. Donc la journée est réussie sur ce point-là".

Pourtant, quelques kilomètres plus tôt, c’est l’ancienne Championne de France Espoirs qui s’est offert un petit baroud, seule en tête de course, sur une étape du Tour de France. Mais la manœuvre était bien involontaire. "Ce n'était pas forcément prévu, je suis descendue un peu vite, Coralie (Demay) m'a dit qu'elle avait un peu peur dans la descente, je l'ai attendue après. Je pense que toute seule je ne serais pas allée bien loin, surtout que Coralie est quand même une bonne rouleuse par rapport à moi, donc c'était quand même bien de l'avoir avec moi", sourit-elle.

Coralie Demay et Laura Asencio, longtemps accompagnées par Valérie Demey, étaient des alliées de circonstance. Sauf en haut des GPM, pour tenter de s’immiscer au classement des grimpeurs, et pourquoi pas envisager une bonne surprise d’ici la suite de la semaine. "Dans la dernière bosse, on se jouait les points, j'ai eu un coup de moins bien et je n'ai pas pu suivre". Mais au classement du maillot à pois, les deux Françaises sont à égalité, avec cinq points. Soit trois unités de moins que Femke Gerritse. Voilà un objectif tout trouvé pour les prochains jours. "Evidemment c'est toujours plaisant d'être à l'avant, encore plus en France, et sur le Tour de France". Et sur le podium, c’est encore mieux.