Jake Stewart revient de loin
Il tournait autour depuis plusieurs semaines. Cette fois-ci, c’est la bonne pour Jake Stewart. Le Britannique a décroché sa première victoire professionnelle à l’occasion de l’étape inaugurale du Tour de l’Ain (2.1). Le sprinteur de la Groupama-FDJ a débordé, dans les derniers mètres, Romain Cardis (St-Michel-Auber 93), lequel avait fait le choix de lancer de loin (voir classement). “C’est ma première victoire professionnelle. C’est très émouvant, lâche-t-il, les larmes aux yeux. J’ai attendu cette victoire tellement longtemps… Et la voici. Je ne peux même pas vraiment décrire ce que je ressens. Ça me libère d’un sacré poids. Je n’ai vraiment pas de mots”.
Si l’ancien membre de la Conti Groupama-FDJ est si ému, c’est aussi parce qu’il n’a pas connu que des moments réjouissants depuis le début de l’année, lui qui a souffert d’hémophilie B, une maladie qui empêche le sang de coaguler convenablement. Dans ce cas précis, il souffrait des intestins et a dû suivre un traitement tout en étant contraint à une période de repos. “C’était vraiment de la merde en début d’année. Je n’ai pas repris la compétition avant Paris-Camembert… (le 12 avril, NDLR). J’ai été malade et je n’étais pas performant. Je me suis remis en question, je me demandais comment j’allais être capable de performer et si ce problème de santé n’allait pas même affecter la suite de ma carrière à plus long terme. Puis j’ai eu la Covid juste avant le Tour de Suisse. J’ai pu compter sur mes proches, ils se reconnaîtront. Même si on n’a pas connu le début de saison escompté, me revoilà et je suis très reconnaissant envers certaines personnes, à commencer par mes parents. Je suis toujours resté concentré sur mes objectifs et j’ai continué de travailler dur durant toute cette période difficile”.
« ILS ONT ÉTÉ INCROYABLES »
En zone mixte, Jake Stewart tenait à saluer le travail de la WorldTeam tricolore. “L’équipe a fait un superbe travail. On avait coché cette première étape du Tour de l’Ain depuis un long moment. On savait tous que c’était une étape qui me convenait très bien. On est arrivé ici avec un plan très clair en tête. Les gars ont bien contrôlé la course, ils ont été incroyables. Le train, dans le dernier kilomètre, a été formidable”.
Ces deux prochains jours, il ne devrait évidemment pas être à pareille fête et compte bien rendre la pareille à ses leaders. “Nous avons plusieurs cartes avec Rudy (Molard) et Seb (Reichenbach). Lars (van den Berg) marche fort en montée actuellement lui aussi. On a un groupe solide. Tout le monde est en très bonne condition. Je vais tout donner, comme chacun d’eux l’a fait pour moi aujourd’hui (mardi)”. Ensuite, il devrait disputer le Tour d’Espagne, son premier Grand Tour. Avant, il l’espère, une participation au Championnat du Monde, en Australie.