Marlen Reusser : « Sans un vélo à la pointe, je ne suis pas Championne d'Europe »
Sous le soleil bavarois, Marlen Reusser a été la plus rapide, ce mercredi, au Championnat d'Europe Elites contre-la-montre. La Suissesse a battu deux Néerlandaises, la Championne du Monde Ellen Van Dijk et Riejanne Markus (voir classement). "Ce titre représente beaucoup. J'ai terminé à trois reprises 2e, une fois aux Jeux Olympiques et deux fois aux Mondiaux, et à chaque fois battue par trois femmes différentes. Donc, gagner me fait du bien", se réjouit-elle au micro de DirectVelo.
La sociétaire de SD Worx a sans doute fait la différence dans la première moitié du parcours. "Je savais que c'était là qu'il fallait y aller. La partie retour était rapide et c'était difficile de creuser des écarts dans le final. En théorie, c'était clair, mais en pratique, c'était plus compliqué. Je ne me sentais pas très bien. Je n'étais pas à l'aise. Je n'avais pas l'impression d'aller vite".
LE TOUR D'ESPAGNE AVANT L'AUSTRALIE
La cycliste de 30 ans estime que son succès s'explique par l'aérodynamisme de sa monture. "Si je gagne aujourd'hui, c'est grâce à ma machine. Mon ingénieur a travaillé les week-ends pour me concocter un nouveau cockpit. Je l'ai reçu il y a deux jours. Je remercie la fédération suisse. C'est la victoire d'une équipe. Sans un vélo à la pointe, je ne suis pas Championne d'Europe. Mes jambes ont appuyé sur les pédales, mais comme elles n'étaient pas géniales, ce n'est pas grâce à elles que je l'emporte".
Le titre européen en poche, la lauréate d'étape au Tour de France rêve maintenant de la tunique arc-en-ciel, le 18 septembre, à Wollongong en Australie. "Bien sûr, j'irai pour gagner. J'ai battu la Championne du Monde, donc forcément, j'y pense déjà. D'ici là, beaucoup de choses peuvent se passer. Il y a la course en ligne ce dimanche. La semaine prochaine, j'effectuerai des entraînements pour supporter la chaleur. Ensuite, je participerai au Tour d'Espagne et c'est tout". Marlen Reusser et la fédération suisse s'envoleront directement après la Vuelta pour l'Australie afin de s'acclimater à l'environnement océanien.