Cécile Lejeune y pensait depuis des mois

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Cécile Lejeune vient de boucler le Tour féminin de l’Ardèche (2.1) à une anecdotique 34e place du classement général final mais l’essentiel est bien évidemment ailleurs pour l’athlète de 24 ans, qui rêvait de pouvoir se tester sur cette épreuve d’une semaine et avait tout fait pour parvenir à ses fins. La sociétaire du VC Morteau-Montbenoit s’y est prise des mois en avance pour s’assurer une participation au TCFIA. “Au début de l’été, j’ai contacté toutes les équipes qui devaient être présentes sur la course pour pouvoir y participer en tant que stagiaire. L’équipe Farto-BTC a été la première à me répondre favorablement alors j’ai décidé de tenter l’aventure avec eux”, explique-t-elle à DirectVelo après coup. “Il a fallu gérer toute la paperasse en juillet et finalement, j’ai pu commencer avec eux dès le week-end de la Périgord et de la Picto-Charentaise”.

Si l’ancienne Championne de duathlon et de triathlon - multiple Championne de France et recordwoman des 10 km (lire ici) - “voulait absolument” venir en Ardèche, c’était pour se tester sur une semaine et en savoir plus sur ses possibilités à moyen et long terme. “Je me suis dit que ça pouvait être super intéressant et que cette course, plutôt montagneuse, allait me convenir. Je ne m’attendais à rien en particulier, je voulais simplement voir ce que ça allait donner”. La jeune femme originaire de l’Essonne mais désormais résidente de Dole (Jura) a pu se tester et mesurer la hauteur de la marche qui la sépare encore des meilleures. “Franchement, c’était quelque chose ! Pourtant, on m’a dit que le parcours était moins difficile que les années précédentes et que le plateau était moins relevé. Mais c’était quand même dur. Je n’ai pas eu une préparation optimale entre des chutes, la Covid etc, mais quand même… C’est de toute façon la même chose pour tout le monde. On arrive rarement à 100%”.

« ÇA RESTE QUELQUE CHOSE D'ÉTRANGE »

Bien qu’elle ait pu apprendre pas mal de choses tout au long des sept jours de compétition, Cécile Lejeune se dit tout de même “un peu déçue” de quelques faits de course, notamment une chute, en cours d’épreuve, qui l’a privée d’un meilleur résultat. “Je me suis bêtement pris un trottoir au pied d’une bosse et je n’ai jamais pu rentrer”. Dimanche, lors de l’avant-dernière étape, elle n’est pas parvenue à prendre l’échappée du jour alors qu’elle avait carte blanche.

Toujours est-il qu’elle a trouvé bien des pistes de travail pour l’avenir. “Je sais qu’il y a un gros boulot à faire sur l’aspect technique. J’ai besoin de prendre des automatismes. Mais après tout, ça ne fait qu’un an et demi que je cours en peloton. La plupart des filles de ce peloton le font depuis bien plus longtemps que moi alors je me dis que c’est normal, et que ça viendra avec le temps. Je ne suis pas à l’aise quand je roule à deux centimètres d’une autre fille. Pour moi, ça reste quelque chose d’étrange mais ça ira avec le temps”. Quitte à passer par “une préparation mentale”, au-delà du travail spécifique sur le terrain. Avant de se tourner vers la préparation de 2023 - le Tour de l’Ardèche était son dernier rendez-vous de la saison -, elle va désormais se lancer dans un petit roadtrip, un de plus pour celle qui les collectionne. “Je compte partir toute seule à Berlin, en vélo, pour rejoindre un ami. J’ai besoin de souffler un peu après ces sept jours de course mais je ne vais pas trop tarder quand même car les jours raccourcissent”, sourit-elle en conclusion.

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