Fem van Empel : « Je voulais créer le chaos »
Ce samedi après-midi à la Citadelle de Namur, Fem van Empel est devenue Championne d'Europe Elite de cyclo-cross. La Néerlandaise de la formation Pauwels Sauzen-Bingoal a devancé sa compatriote Ceylin del Carmen Alvarado, lauréate en 2020, et la Hongroise Kata Blanka Vas. Avec huit victoires en neuf cyclo-cross, elle est la fille en forme de ce début de saison. Juste après la cérémonie protocolaire, la jeune femme de 20 ans a répondu aux questions de DirectVelo, couverte du maillot étoilé préparé à l'avance par son équipementier.
DirectVelo : Quel est ton premier sentiment après cette victoire ?
Fem van Empel : Ce sera un honneur de pouvoir courir avec ce maillot bientôt. Ça me fait vraiment plaisir. C'est mon huitième succès cette année et je n'arrive toujours pas à y croire. Namur, c'est un endroit mythique pour le cyclo-cross. Le parcours était très glissant et il y avait du dénivelé. Ça me fait un peu penser au VTT. J'ai tout fait pour gagner et j'ai réussi.
« JE VOULAIS CRÉER LE CHAOS »
Tu as failli tout perdre à cause d'une crevaison.
J'ai eu de la chance. Je longeais le poste matériel et à ce moment-là, j'ai senti que je n'avais plus le contrôle du vélo. À cet endroit, j'avais le droit de faire demi-tour. Si j'avais dépassé le poste matériel au moment de la crevaison, ma course était terminée. Après un ennui technique, on peut faillir mentalement ou bien y trouver de la force. Je suis restée calme. Je crois que celle qui panique à ce moment-là fera beaucoup d'erreurs dans les moments qui suivent. Je voulais atteindre l'arrivée sans rien avoir à me reprocher, j'ai donc tout donné.
Quelle était ta stratégie initiale ?
Je voulais créer le chaos chez les concurrentes, et les forcer à faire les descentes à leurs limites. Mon entraineur m'avait dit que si je le pouvais, je devais imprimer un gros rythme. Je me suis beaucoup entrainée sur mes qualités de grimpeuse. Je crois que c'est ça qui a fait la différence aujourd'hui. Après la crevaison, j'ai dû remettre en route et reprendre ce gros tempo pour rejoindre la tête. Et à la fin, j'ai encore compté sur les montées pour faire la différence sur Ceylin (del Carmen Alvarado). Elle était très à l'aise dans les parties en dévers. Je devais donc rester très concentrée. Sur un parcours de ce type, la course n'est jamais finie. On ne gagne que quand on passe la ligne, mais le public me poussait vers la victoire.
« M'ENTRAINER UN PEU PLUS SUR L'ENDURANCE »
Tu t'attendais à être aussi forte cette saison ?
Je ne suis pas devenue plus forte subitement ces dernières semaines. C'est un processus qui est engagé depuis plusieurs années. Je ressens que les choses sont un peu différentes maintenant autour de moi. Il y a davantage d'attention dans les médias, et je me sens pas toujours à l'aise dans ma relation avec la presse. J'ai parfois peur de dire quelque chose de travers. Je me dis que terminer un jour au-delà de la 5e place ne me ferait pas de mal.
Comment prévois-tu la suite de ta saison ?
Je vais m'entrainer un peu plus sur l'endurance. Après les courses aux Etats-Unis, je n'ai plus trouvé la possibilité de m'entrainer énormément. On voyage quand même beaucoup. Il est important de refaire de grosses séances d'entrainement, plutôt que de seulement s'accrocher aux compétitions. La période la plus importante est évidemment celle des grands Championnats. Les résultats vont donc moins compter dans les prochaines semaines.
DirectVelo : Quel est ton premier sentiment après cette victoire ?
Fem van Empel : Ce sera un honneur de pouvoir courir avec ce maillot bientôt. Ça me fait vraiment plaisir. C'est mon huitième succès cette année et je n'arrive toujours pas à y croire. Namur, c'est un endroit mythique pour le cyclo-cross. Le parcours était très glissant et il y avait du dénivelé. Ça me fait un peu penser au VTT. J'ai tout fait pour gagner et j'ai réussi.
« JE VOULAIS CRÉER LE CHAOS »
Tu as failli tout perdre à cause d'une crevaison.
J'ai eu de la chance. Je longeais le poste matériel et à ce moment-là, j'ai senti que je n'avais plus le contrôle du vélo. À cet endroit, j'avais le droit de faire demi-tour. Si j'avais dépassé le poste matériel au moment de la crevaison, ma course était terminée. Après un ennui technique, on peut faillir mentalement ou bien y trouver de la force. Je suis restée calme. Je crois que celle qui panique à ce moment-là fera beaucoup d'erreurs dans les moments qui suivent. Je voulais atteindre l'arrivée sans rien avoir à me reprocher, j'ai donc tout donné.
Quelle était ta stratégie initiale ?
Je voulais créer le chaos chez les concurrentes, et les forcer à faire les descentes à leurs limites. Mon entraineur m'avait dit que si je le pouvais, je devais imprimer un gros rythme. Je me suis beaucoup entrainée sur mes qualités de grimpeuse. Je crois que c'est ça qui a fait la différence aujourd'hui. Après la crevaison, j'ai dû remettre en route et reprendre ce gros tempo pour rejoindre la tête. Et à la fin, j'ai encore compté sur les montées pour faire la différence sur Ceylin (del Carmen Alvarado). Elle était très à l'aise dans les parties en dévers. Je devais donc rester très concentrée. Sur un parcours de ce type, la course n'est jamais finie. On ne gagne que quand on passe la ligne, mais le public me poussait vers la victoire.
« M'ENTRAINER UN PEU PLUS SUR L'ENDURANCE »
Tu t'attendais à être aussi forte cette saison ?
Je ne suis pas devenue plus forte subitement ces dernières semaines. C'est un processus qui est engagé depuis plusieurs années. Je ressens que les choses sont un peu différentes maintenant autour de moi. Il y a davantage d'attention dans les médias, et je me sens pas toujours à l'aise dans ma relation avec la presse. J'ai parfois peur de dire quelque chose de travers. Je me dis que terminer un jour au-delà de la 5e place ne me ferait pas de mal.
Comment prévois-tu la suite de ta saison ?
Je vais m'entrainer un peu plus sur l'endurance. Après les courses aux Etats-Unis, je n'ai plus trouvé la possibilité de m'entrainer énormément. On voyage quand même beaucoup. Il est important de refaire de grosses séances d'entrainement, plutôt que de seulement s'accrocher aux compétitions. La période la plus importante est évidemment celle des grands Championnats. Les résultats vont donc moins compter dans les prochaines semaines.