Théo Thomas : « Je suis fier de moi »
Théo Thomas retrouve le haut des classements. À l’occasion de la manche de Coupe de France Espoirs de Camors, le coureur de Sebmotobikes s’est invité sur le podium (voir classement), un soulagement pour lui qui avait des difficultés en ce début de saison. Pour son premier hiver après son départ de Tormans CX, celui qui évoluera au VC Villefranche Beaujolais sur route, la saison prochaine, a fait le point avec DirectVelo sur sa course, son début de saison et ce retour sous des couleurs françaises.
DirectVelo : Quel est ton sentiment après ce podium ?
Théo Thomas : Je ne suis pas du tout déçu, c'est un nouveau départ pour moi, je n'ai pas pu courir au niveau national depuis Nommay, j'ai eu le covid donc j'ai coupé plus de quinze jours. Revenir ici et faire un podium, après la déception hier de casser ma chaine dès le départ, je n'ai aucun regret, je suis fier de moi.
Tu as pris un excellent départ…
Dans les premières minutes il fallait se placer, j'ai géré par rapport au niveau technique, je savais que j'étais l'un des plus rapides dans le sable. J'ai profité des éléments du circuit pour être devant et prendre un peu d'avance, sur la longueur je ne savais pas où j'allais et ça s'est passé comme ça s'est passé.
As-tu pensé pouvoir t’imposer ?
Je n'ai pas envisagé la victoire, il me fallait de l'avance au dernier tour. Quand ils sont revenus, ce n'est jamais bon signe. J'étais à fond, donc je savais que si je ne les suivais pas c'était mission impossible. J'y ai quand même cru jusqu'au bout. Mais le podium j'y croyais donc j'ai retardé le moment où ça revenait de l'arrière.
« PETIT À PETIT, SANS BRÛLER LES ÉTAPES »
Quel est ton bilan du week-end ?
Je tire un bilan positif. Mon objectif est le France et le Mondial, c'est dans un mois et demi. Je suis loin d'être à 80%, c'est positif, ça se met en place. Je serai en forme au moment venu, j'apprends de moi-même et je progresse en n'étant pas à 100%. Je joue quand même la gagne aujourd'hui, alors que physiquement j'étais loin d'être le plus fort. Ma vie n'aurait pas changé si je faisais 10e, mais je sais ce que je fais à l'entrainement, la tête mène tout. Ça va pour le moment et ça ira encore, je suis content.
Tu commences à davantage te connaître après différentes expériences…
Je sais ce qui me rend heureux et ne me rend pas heureux. Là je me sens heureux, contrairement à la saison dernière où j'étais tout le temps placé, même en Coupe du Monde et en Belgique. Mais je n'étais pas heureux sur les Championnats, j'étais tout le temps battu. Je sais comment faire pour être au top, il faut prendre le temps. C'est l'expérience, si je ne suis pas Champion du Monde en Espoir ce n'est pas grave, mais tant que je passe en Elite en prenant de l'expérience, j'aurai tout gagné.
Quel est ton programme ?
Avec mon entraineur, on a dit que je ne serais pas au top ce week-end, mais ce sera encore mieux dans deux semaines. Il y aura des Coupe du Monde comme Val di Sole ou Gavere, où j'ai terminé 12e en Elite. Le but est d'être à 100% au France et au Mondial, petit à petit et sans brûler les étapes.