Lukas Drapier veut voir ses limites
Lukas Drapier est passé des Hautes-Pyrénées à la Haute-Bretagne. S'il a quitté ses montagnes pour le bassin rennais, c'est pour s'engager avec Sojasun espoir-ACNC. "Je cherchais une équipe un peu plus structurée et qui amenait plus vers la formation des coureurs, indique à DirectVelo l'ancien sociétaire de l'Occitane CF. C'est son ancien coéquipier mais toujours entraîneur, Gaëtan Lemoine, qui lui a soufflé le nom du club de Noyal-Châtillon-sur-Seiche. "Il m'a dit que c'était « une équipe terrible et pour ce que tu veux faire c’est top ». Il a appelé Jason (Yon Snoeck, le directeur sportif, NDLR), on s’est recontacté tous les deux et ça s’est fait comme ça".
Pourtant le 3e d'étape du Tour du Beaujolais et du Tour du Pays Roannais a reçu d'autres propositions, mais c'est bien le maillot vert de la Sojasun qui l'a attiré. "C’est un challenge et c’est vraiment quelque chose auquel j’ai rêvé. Je suis super content d’avoir eu cette opportunité cette année". Une seule chose aurait pu le faire hésiter à venir, le programme de la N1 bretonne qui n'emprunte pas les courses avec de longues ascensions. "Le calendrier a été une hésitation au départ parce que je suis plutôt typé grimpeur avec mon gabarit. Au final, quand on réfléchit, il y a pleins de mecs qui sont de l’ouest et qui finissent grimpeurs plus tard. Ce n’est pas déterminant sur ce qu’on va devenir. Le calendrier de l’ouest m’a fait venir ici car c’est là où c’est le plus relevé. C'est ce que je voulais, du niveau, de la rivalité et quelque chose qui me tire vers le haut".
LA DÉCOUVERTE COMMENCE AUX PLAGES
Logé par le club d'Ille-et-Vilaine depuis un mois, Lukas Drapier a découvert les parcours des Classiques bretonnes lors d'un stage en Centre-Bretagne, à Quistinic. "J'ai aussi reconnu le parcours du Souvenir Louison-Bobet, j'y étais ce matin-même", disait-il ce vendredi soir, au moment de la présentation de l'équipe. Samedi, pour sa première course, il va découvrir les Plages vendéennes, sur le circuit de Challans, aux antipodes de ses terrains de prédilection, avant de remettre ça, mardi à Sèvremont. "On verra bien. Même si je n’ai pas forcément ma carte à jouer, je vais essayer d’aider l’équipe, c’est le principal. Il ne faut pas oublier qu’on est dans un collectif donc c’est important aussi de jouer pour les autres. Pour placer un coureur je peux le faire, je l’ai fait l’an dernier pour aider les gars comme Romain Campistrous mais honnêtement, je ne sais pas frotter, surtout dans un sprint massif".
Le 4e des Boucles du Tarn et du Sidobre veut poursuivre son apprentissage en N1. "Je voudrais confirmer ma place à ce niveau-là et voir jusqu’où je peux aller. J'attends de voir si avec une équipe comme celle-là, je peux passer la marche au dessus, si c’est faisable. Je veux vraiment voir mes limites et me donner les moyens d’aller au-dessus si c’est possible". Dans cette optique, la saison de Lukas Drapier serait réussie s'il parvenait à lever les bras. "J’aimerais gagner ou m’en rapprocher. Une saison où je m’amuse tout en obtenant des résultats serait réussie pour moi".