Clément Poirier a très bien fini la Route Bretonne dimanche. Sous le soleil froid et dans la bise, il a raté le bon coup d'une dizaine de coureurs d'où sont ressortis les cinq premiers (voir le classement). Mais le coureur de Sojasun espoir-ACNC a su ressortir en contre-attaque avec Florian Dauphin et Julien Jamot pour aller cueillir la 6e place.

Le 4e de la Ronde Mayennaise 2022 débute la saison avec de belles places sur les circuits pour puncheurs. À Sèvremont, pour la troisième manche du Circuit des Plages Vendéennes, Clément Poirier termine 4e. "Les jambes étaient très bonnes et ça a été un pur plaisir", apprécie-t-il. Ces résultats à l'arrivée, c'est au départ des courses qu'il les travaille. "J’ai changé beaucoup de choses cet hiver, avec mon entraîneur. J’arrive sur les courses plus serein. J’ai travaillé sur moi même, surtout au niveau du stress que j’avais avant les courses, j’arrive à mieux le maîtriser, c’est un soulagement personnel également", explique-t-il à DirectVelo. Cette tension nerveuse naissait de l'envie de bien faire. "On s'entraîne toujours pour gagner des courses, on a peur de mal faire ou que se soit mal perçu. Finalement, on devient prisonnier de nos efforts. Je me sens beaucoup plus libéré et libre de mes choix, de ma façon de courir".

Première conséquence de ce changement, Clément Poirier bouffe moins de jus pour rien. "Je suis plus calme avant les départs. Les saisons précédentes je pense que je gaspillais beaucoup d’énergie avant les courses. Maintenant je la garde pour la course. Je me dis que je m'entraîne comme tout le monde et qu’il n’y a pas de raison que ça ne paie pas. C’est de cette manière qu’on remarque qu’on court plus juste. Quand on court plus juste, on s’inscrit dans une spirale qu’il faut qu’on essaye de garder". Le coureur qui entre dans sa première année Elite espère récolter les fruits de cette nouvelle approche. "Les circuits pour puncheur comme les classiques bretonnes sont des courses sur lesquelles l’équipe et moi viendront pour gagner". Avant de se tourner vers un deuxième objectif. "Quand tu marches sur les classiques bretonnes tu as toujours envie de performer sur le Tour de Bretagne. C’est un objectif qui suit les classiques bretonnes. Une participation au Tour de Bretagne serait une bonne partie de saison réussie. Quand tu es breton, le Tour de Bretagne c’est vraiment une course particulière avec un enjeu particulier".