Team LMP-La Roche Vendée : « Il n'y a pas qu’Antoine Devanne »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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La Coupe de France N2 débute ce dimanche à l’occasion de la Vienne Classic. Actuellement 6e du Challenge BBB des clubs et meilleure équipe de N2, le Team LMP-La Roche Vendée peut avoir de grandes ambitions même si son homme fort Antoine Devanne a privilégié une participation à Manche-Atlantique. Après un début de saison déjà réussi, le directeur sportif Kévin Fouache fait le point avec DirectVelo.

DirectVelo : Est-ce que le Team LMP-La Roche Vendée est le grand favori de la Coupe de France N2 ?
Kévin Fouache : On va être attendu, je pense, mais on ne sera pas le grand favori. Il y a plusieurs belles équipes en N2. Nous avons été confrontés au VCU Schwenheim qui marche bien, comme l’USSA Pavilly Barentin. L’ESEG Douai fait du bon boulot. Il y a aussi le Team Bricquebec Cotentin. Nous n’avons pas encore couru contre eux mais c’est une des autres N2 qui a gagné cette saison (aux Boucles du Haut-Var avec Corentin Ermenault, NDLR). Ce n’était pas en Élite mais le plateau était plus relevé qu’aux Plages. Il y a cette année cinq manches en Coupe de France N2 (voir le programme), on va prendre course par course et on verra comment ça se goupille.

Théo Menant a gagné la Vienne Classic en 2021, Antonin Corvaisier avait fini 4e en 2022. C’est une manche qui vous est favorable…
Sur le papier, c’est une course qui nous va bien. Le profil convient à nos coureurs. Les six coureurs engagés marchent bien depuis le début de saison. J’aurais pu mettre 12 ou 13 de nos coureurs à la Vienne Classic. Outre Antoine (Devanne), on a vu dimanche dernier au Circuit de la Vallée de la Loire que ça tournait bien. Là, en revanche, on n’aura pas Antoine (Devanne).

Comme l’an passé en N1 avec le Vendée U, il a donc privilégié Manche-Atlantique…
C’est convenu comme ça depuis cet hiver. Manche-Atlantique est l’une des plus belles courses du calendrier amateur. On a la possibilité et la chance d’avoir deux fronts. On va accompagner Antoine à Manche-Atlantique. Mais on aura des belles cartes à jouer à la Vienne Classic. Antoine prend la lumière car c’est lui qui gagne mais c’est un collectif avant tout. Son absence va permettre à d’autres coureurs de saisir leur chance ce dimanche. Il n’y a pas qu’Antoine Devanne dans l’effectif. On sera ravi si tous les coureurs gagnent une fois cette saison. On a quinze très bons gars, tous capables de se sacrifier pour un autre. L’an passé, Davy Romian a gagné le Tour du Pays de Lesneven et les meilleurs coureurs de l’effectif s'étaient mis à son service sans rechigner. C’est notre leitmotiv.

« IL FAUT ÊTRE RÉALISTE »

Quelles sont les ambitions du club cette année ?
C’était déjà d’être performant aux Plages vendéennes qui sont importantes pour nous par rapport aux collectivités et partenaires. Nous avons réussi ce premier rendez-vous. La Coupe de France sera le fil rouge. Mais on va sans pression à la Vienne Classic étant donné que notre début de saison est déjà réussi. Tant qu’on a pas de regrets dimanche soir… Ce serait la cerise sur le gâteau de faire un très bon résultat à la Vienne Classic.

Le club ambitionne-t-il de rejoindre à court terme la N1 ?
C’est quand même difficile d’aller en N1 avec le Vendée U à côté de chez nous. Je ne l’ai jamais caché, l’idée est d’être complémentaire. Vendée U, c’est l’une des toutes meilleures équipes en France si ce n’est la meilleure comme l’an passé. Il faut être réaliste, aller en concurrence face à eux n’est pas possible. Les deux sièges sont à quinze kilomètres l’un de de l’autre, pour nous ça ne sert à rien d’aller en N1. On n’y pense pas à ce jour. Ça dépendra du contexte cycliste en Vendée. On fait notre bonhomme de chemin en N2. On est sur un créneau qui nous va bien. Ça fonctionne plutôt bien. L'idée est toujours d’avancer. Plusieurs coureurs sont venus chez nous après la N1. Notre projet est crédible quand on voit dans l’équipe Clément Orceau, Théo Menant ou Antoine Devanne. Je n’oublie pas Willy Artus et David Rivière même si ça n’a pas fonctionné de la même manière pour tout le monde.

Mais à l’inverse de certains coureurs que tu cites, Antoine Devanne est arrivé avec l’objectif de passer pro en fin de saison…
Quand Théo est venu l’an passé, l’idée était de l’accompagner pour lui trouver un contrat pro. Ça ne s’est pas fait cet hiver. C’est le même principe pour Antoine. On est là pour l'aider à passer pro. Notre projet est jeune alors c’est peut-être plus difficile pour nous que pour d’autres équipes mais comme je l’ai dit, on est crédible. On n’a pas de courses par étapes en UCI mais on va quand même disputer des Classes 2 d’un jour, comme le Grand Prix de Nogent-sur-Oise ou le Grand Prix de la Somme. On a un beau calendrier. On a les atouts pour faire passer un coureur chez les professionnels.

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