Yoan Morin : « Un bilan très positif »
Bien couvé par son expérimenté coéquipier Olivier Leroy, Yoan Morin a accompagné la bonne échappée ce dimanche lors de la Chazal Classic Dijon-Auxonne-Dijon. “L’échappée est partie assez facilement, on a eu de la chance. J’étais dans la roue d’Olivier. C’est sorti devant lui. Il m’a juste ouvert la porte et après, il l’a refermée. J’ai juste eu à relancer et j’ai pris tout de suite les roues“, explique au micro de DirectVelo le sociétaire de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme.
« ON AVAIT PARLÉ DE CETTE ÉVENTUALITÉ »
Le Francilien de 18 ans s’est retrouvé dans un groupe de onze unités qui a compté plus de quatre minutes d’avance. “J’ai vu qu’il y avait un mec de Dijon (Kévin Avoine, NDLR). Je me suis dit que c’était pas mal vu qu’ils sont chez eux. Pas mal d’équipes étaient représentées. On a rapidement roulé. On a bien tourné et on a vite pris du temps. Au briefing, on avait parlé de cette éventualité“. Mais la collaboration s’est dégradée dans le dernier tiers de l’épreuve. “Au bout de 110-120 bornes, ça ne s’entendait plus trop, ça attaquait de partout. Le peloton était en train de revenir. Tout le monde n’était plus très frais“.
L’aventure s’est terminée à un peu plus de 10 kilomètres du terme. “Après, j’ai essayé de travailler pour l’équipe, pour placer nos sprinteurs, mais ce n’était pas évident“. Malgré tout, l’Espoir 1, qui a fini dans le peloton (voir classement), n’est pas reparti bredouille puisqu’il a empoché le seul prix intermédiaire de la journée, la Prime Chazal. “Comme je suis plus un grimpeur et qu’il s’agissait de la seule bosse de la journée, il fallait la faire. J’ai terminé devant Emile Brenans, c’est cool. J’avais pour objectif cette prime ainsi que de prendre l’échappée. Le bilan est très positif“.
« J’APPRENDS BEAUCOUP TOUS LES WEEK-ENDS »
Yoan Morin retrouve des couleurs après avoir fini sur les rotules sa dernière épreuve, Annemasse-Bellegarde le 26 mars, où il s’est classé aux portes du Top 20 (voir classement). “J’ai chuté dans le fossé quand les deux motos sont tombées. J’étais un peu sonné, je me suis quand même relevé. C’était assez dur. J’ai fait à fond la montée de Faucigny mais je n’aurais pas dû. Je n’étais plus forcément lucide, j’avais froid. En haut, je n’ai pas pu suivre les attaques. J'ai fini bien rincé. J’ai commis des erreurs tactiques, j’apprends beaucoup tous les week-ends sur les courses comme c’est ma première année à ce niveau-là“.
Ce lundi, il va encore acquérir de l’expérience à l’occasion du Grand Prix de Vougy. Puis il va rester deux semaines sur Bourg-en-Bresse. “Je vais effectuer un petit stage avec Baptiste (Huyet, son coéquipier, NDLR)“. Avec en ligne de mire la perspective de participer à plusieurs épreuves escarpées. “J’aimerais bien aller au Gévaudan (prochaine manche de la Coupe de France N1, NDLR). J’espère aussi être aligné sur l’Alpes Isère Tour ou la Mirabelle. En juillet, je pense également au Tour du Val d’Aoste qui est un gros objectif“. De quoi rouler sa bosse.