Cela ne fait pas le moindre doute : Coralie Demay était l’une des athlètes féminines les plus en jambes lors de ces Championnats de France sur route de Cassel 2023. Médaillée de bronze il y a 48h lors de l’épreuve chronométrée, elle était tout proche de refaire le coup lors de la course en ligne, avant de voir Marie Le Net revenir du diable vauvert dans les derniers kilomètres puis la priver d’une place sur la boîte (voir classement). “Je suis déçue. J’étais contente d’avoir pris le bon coup mais dans le final, il m’a manqué du punch”, regrette la sociétaire de la formation St-Michel-Mavic-Auber 93.

Sur ce court Championnat de 99,8 kilomètres, Coralie Demay a toujours été dans les bons coups, notamment dans celui, imposant, de la mi-course. “On était trop nombreuses devant, avec plusieurs filles de chaque équipe. C’était compliqué, il y avait beaucoup d’observations”. Sa coéquipière Dilyxine Miermont a elle aussi réalisé une grosse performance, au sein d'un collectif souvent en surnombre aux deux premiers échelons de la course. “Je pense qu’on a bien géré notre course. On avait pour consigne de prendre les échappées, il ne fallait pas laisser partir un gros coup, surtout avec les FDJ et les Cofidis”, détaille-t-elle à DirectVelo derrière la ligne d’arrivée.

« IL N’Y AVAIT PAS DE TACTIQUE, C'ÉTAIT FULL GAZ »

Le bon coup est finalement composé de Victoire Berteau (Cofidis) - la future lauréate -, Jade Wiel (FDJ-Suez) et donc Coralie Demay. “Je suis contente d’avoir pu ressortir dans la bonne. Forcément, on s’entendait mieux. On savait que nos équipes respectives ne rouleraient pas derrière. Il n’y avait que la DSM et Audrey (Cordon-Ragot), isolée, pour rouler”. Pourtant, Marie Le Net est donc revenue dans le final pour priver Coralie Demay du podium, puisqu’elle s’est avérée être la moins costaude du quatuor dans la dernière ascension. “L’arrivée était trop dure pour moi”. L’athlète de 30 ans s’est tout de même surprise sur le circuit nordiste. “Je pensais le circuit trop dur quand je suis venu le reconnaître la première fois mais finalement, il me correspondait pour le côté usant”.

Dilyxine Miermont termine, elle aussi, à une belle place d’honneur, au septième rang. “Franchement c’était sauve-qui-peut dans le final. On était toutes debout sur les pédales à tout donner. Il n’y avait pas de tactique, c’était full gaz. Forcément, je suis un peu déçue car on vient sur un Championnat pour gagner. Ce n’est pas le mieux mais on a joué la gagne jusqu’au bout, on peut être fières de nous”.