Guillaume Dauschy a été dans le match à domicile. Originaire d’Eecke, à dix kilomètres de Hazebrouck et de Cassel, le Nordiste a terminé samedi dernier aux portes du Top 5 lors du Championnat de France Amateurs (voir classement). La ligne à peine franchie, il avait du mal à cacher son émotion alors que ses proches accouraient vers lui pour le féliciter. “Tu as fait une superbe course !”, lui lâche le président de son premier club. “J’étais à la maison et je voudrais remercier ceux qui étaient sur le bord de la route pour me soutenir. Je pense que ce soir je serai content”, commençait par confier à chaud, à DirectVelo, le sociétaire du CC Nogent-sur-Oise. 

Il connaissait par cœur chaque centimètre du parcours mais ignorait quel allait être le scénario de ce Championnat. “Personne ne savait vraiment comment ça allait courir. Le circuit était tellement dur que si on faisait un effort de trop, on pouvait vite le payer au tour d’après. Il fallait être offensif mais en garder sous la pédale quand même à chaque tour. C’était une course par l’avant et je pense que les audacieux ont été récompensés”. 

« LE PLUS FORT A GAGNÉ »

Alors qu’il monte à Cassel par la Porte d’Aire à chaque entraînement, il redoutait le juge de paix du Championnat. Mais à deux tours de l’arrivée, il a encore des jambes pour sortir dans un deuxième contre, en compagnie de Clément Braz Afonso, Tom Donnenwirth et Pierre Thierry, pour jouer la 4e place. “Je me suis dit qu’il fallait y aller. Derrière, tout le monde accusait le coup et personne ne voulait faire l’effort. C’était très dur. Les organisateurs voulaient du spectacle et ils en ont eu”.

L’ancien coureur de la Conti Premier Tech U23 Cycling Project tient à féliciter ceux qui ont été les grands bonhommes de ce Championnat, à savoir le principal animateur Alexis Gougeard et le vainqueur Killian Verschuren. “C’était un Championnat de France atypique. Alexis Gougeard a fait un sacré numéro. Il y avait un tour de trop pour lui mais chapeau. S’il s'était imposé, ça aurait été mérité. Mais le plus fort a gagné”. S’il rêvait du titre “comme tous ceux qui prennent le départ”, Guillaume Dauschy a au moins fait la fierté des siens. “J’avais envie de bien faire, je ne voulais pas les décevoir”, assure le garçon de 24 ans. “C’est le cas”, lui répond son ancien président.