On aurait pu imaginer Sandra Alonso dépitée à l’arrivée de la sixième étape. Mais dans la zone des bus de Blagnac, après avoir brièvement débriefé avec son staff, assise sur le trottoir, l’Espagnole affichait toujours un sourire sur son visage, malgré la fatigue de cette journée chaude et éreintante. La longiligne athlète a fait partie du trio qui a mené la vie dure au peloton jusqu’au terme de l’étape mais contrairement à Emma Norsgaard (Movistar), lauréate de l’étape, Sandra Alonso n’est pas parvenue à tenir jusqu’au bout. 

Lâchée dans le dernier faux-plat montant à quelques kilomètres de l’arrivée, elle n’a pas été récompensée de ses efforts. “Ce n’était vraiment pas évident de prendre l’échappée et ensuite, je me suis retrouvée avec deux grosses machines à rouler qui marchaient vraiment très fort. On a très bien collaboré ensemble”, témoigne la sociétaire de l’équipe Ceratizit-WNT auprès de DirectVelo. Et elle se voulait beau joueur après l’arrivée. “La plus forte l’a emporté. C’est forcément frustrant de voir qu’une de mes compagnons d’échappée est allée au bout et que de mon côté, je n’ai aucun résultat au final mais ça fait partie du jeu. J’ai donné tout ce que j’avais”.

Sandra Alonso a-t-elle le moindre regret ? “Je ne sais pas si j’aurais pu faire quelque chose différemment. Peut-être qu’à partir du moment où je me suis sentie un peu plus faible que les deux autres, j’aurais dû passer de moins gros relais, ou moins de relais tout court. Mais c’est toujours facile à dire après coup. C’était de l’expérience”, assure la coureuse de 24 ans, pas forcément surprise de voir le peloton battu encore une fois. “Depuis le début du Tour, ça se joue toujours à la limite. On l’avait vu les deux derniers jours déjà puisque les attaquantes avaient réussi à tenir jusqu’au bout. C’était une motivation supplémentaire pour tenter sa chance même si on imaginait quand même que ça se terminerait au sprint. Et finalement, ça l’a fait encore une fois”. Mais l’Hispanique n’en a pas profité jusqu'au bout.