Louis Rouland : « Saisir les opportunités »
Louis Rouland a fini au pied du podium samedi dernier lors du Championnat de France Espoirs (voir classement). Mais difficile d’avoir des regrets alors que les trois premiers, dont son coéquipier du comité Auvergne-Rhône-Alpes Maximilien Juillard, ont pris le large à plus de 90 kilomètres de l’arrivée. Ce résultat prouve surtout que le grimpeur de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme a gagné en régularité et qu'il est prêt pour le prochain Tour de l'Avenir. Le Sarthois de 20 ans fait le point avec DirectVelo.
DirectVelo : Quel est ton sentiment après cette 4e place à Plédran ?
Louis Rouland : Je suis mitigé par rapport aux sensations que j’avais. Les circonstances de la course ont fait qu’on avait Maximilien (Juillard) dans l’échappée. Je lui faisais confiance parce que je savais qu’il marchait fort. Au début, l’écart stagnait à une minute. Je me disais que si ça mettait en route derrière, avec la Bretagne, ça pouvait rentrer.
« UNE BONNE JOURNÉE »
Quel était ton rôle derrière les échappés ?
Je contrôlais un peu les autres. La Bretagne était dans une mauvaise situation donc il fallait jouer un peu avec eux. Quand l’écart a augmenté et que la Bretagne avait du mal à s’organiser, j’ai vite compris que ça allait être compliqué de revenir.
Ce n’était pas trop difficile de tout contrôler ?
Il fallait faire des choix mais ça s’est bien fait. Lorsque j’étais avec quatre Bretons, je ne roulais pas avec eux. Et lorsque le peloton est rentré, je suis resté attentif. Paul (Magnier) était là aussi pour aller dans les coups donc on se les partageait. Maximilien finit 2e, c’est bien pour lui, il a bien marché. Un podium, ce n’est pas le titre mais c’est un bon résultat quand même. Dans le final, j’ai joué ma carte pour aller faire ma place quand même. C’est une bonne journée pour le comité.
« ON CHERCHE TOUJOURS PLUS DE RÉGULARITÉ »
Comment juges-tu ta saison pour le moment ?
Elle est plutôt bonne. Il y a une bonne dynamique dans l’équipe donc ça pousse forcément vers le haut. Martin Tjotta a été présent en début de saison, j’étais pas mal à son service. Ensuite, les courses qui me convenaient sont arrivées et j’ai eu ma chance donc c’est positif. J’ai eu l’occasion de participer à la Course de la Paix, Pierre-Yves (Chatelon) m’a refait confiance. Encore une fois, ça s’est bien passé collectivement avec Antoine (Huby) qui a gagné le général et Pierre (Gautherat) qui a remporté les deux premières étapes.
Tu sens une progression par rapport à l’an dernier ?
Oui, je l’ai ressenti en juillet sur le Tour du Val d’Aoste même si parfois les sensations n’étaient pas top sur certaines étapes (Il termine 11e du général, NDLR). Quand j’avais les bonnes jambes, j’ai su saisir les opportunités. On recherche toujours plus de régularité. Je sens que j’ai bien progressé sur le plat en ayant pris un peu de poids depuis l’année dernière donc ça aide pas mal. Je continue à travailler ça parce que ça roule de plus en plus vite sur le plat donc c’est toujours important de continuer à le travailler.
« UN HONNEUR »
Tu vas participer au Tour de l’Avenir avec l’équipe de France…
J’aurais dû la disputer l’an passé avec le comité Auvergne-Rhône-Alpes mais j’ai été blessé. Le faire avec l'Équipe de France, c’est vraiment un honneur. C'est la plus belle course Espoirs. Les derniers jours dans les Alpes seront intéressants pour moi. D’autant plus qu’on a un super groupe en équipe de France, j’espère que ça va bien se passer.
Qu’est-ce que serait une course réussie ?
À titre personnel, j’adapterai mes objectifs en fonction du rôle que j’aurai dans l’équipe. Il y a Antoine (Huby) qui a gagné la Course de la Paix donc peut-être qu’il sera protégé. Si je suis équipier, ça sera un plaisir de travailler pour les autres. Si j’ai ma chance, il faudra saisir les opportunités. J’ai hâte d’y être.