Marion Bunel : « Je n’attendais que ça ! »
Lorsque Marion Bunel lui a demandé si elle voulait bien faire une photo avec elle, Shirin van Anrooij semblait tout étonnée. Mais s’est prêtée à l’exercice avec un large sourire. Si la Néerlandaise ne s’attendait peut-être pas à une telle requête, c’est parce que durant l’heure qui a précédé, la Française l’a fait souffrir dans la longue montée du Cernix, et l’a même un temps lâchée. À la surprise de la première concernée. “Je ne réalise pas totalement. C’est génial ! Hier (mercredi) déjà, la dernière montée m’a permis de prendre confiance car je sentais que j’avais de bonnes sensations. Mais là, c’est encore autre chose”.
LA SEMAINE AVAIT MAL DÉBUTÉ
Ce jeudi, pour la quatrième étape du Tour de l’Avenir, la représentante du Comité Auvergne-Rhône-Alpes s’est révélée comme l’une des meilleures grimpeuses du peloton international dans sa catégorie d’âge. “Il y a deux minutes, je viens de demander une photo à Shirin et clairement, je ne réalise pas que je fais une course avec ces filles-là. Je suis capable de les accrocher dans les pentes, et même de les lâcher. Les descentes me font défaut mais dans les montées, je prends beaucoup de plaisir”, se réjouit-elle auprès de DirectVelo.
La performance est d’autant plus remarquable que l’habituelle sociétaire du VC Lisieux avait vécu un début de compétition très difficile. “Je suis passée totalement à côté de mon chrono, sur la performance mais aussi à cause d’un problème mécanique,” raconte celle qui avait en effet terminé dans les profondeurs du classement, 93e à 3’58” de la lauréate. “Puis je suis tombée deux fois sur la première étape en ligne le lendemain, c’était dur mentalement. Mais j’avais ces étapes de montagne dans la tête. Depuis le début de semaine, je n’attendais que ça”.
LE MEILLEUR EST PEUT-ÊTRE À VENIR
Dans les ascensions savoyardes, Marion Bunel s’est fait violence malgré la douleur. “La nuit n’a pas été très bonne, ça pique, ça fait mal depuis mes deux chutes. Musculairement, j’avais mal au niveau du genou. Mais j’étais tellement motivée par le parcours que ça a été quand même, je suis restée concentrée”. La stagiaire de l’équipe St-Michel-Mavic-Auber 93 n’a pas été surprise par le scénario de la course et les gros écarts à l’arrivée. “Sur un parcours comme ça, ça ne pouvait qu’exploser de partout. Le début de course a encore une fois été tendu. Il y avait des routes pourries. Ensuite, ça s’est joué à la pédale et chacune est à sa place”.
Le meilleur est peut-être à venir pour Marion Bunel. 5e ce jeudi, elle compte bien confirmer ses aptitudes de grimpeuse lors d’une étape qui, sur le papier, lui conviendra encore mieux. “C’est l’étape que j’attends le plus. Depuis toute petite, je viens en vacances aux Saisies. J’affectionne particulièrement cette montée. Sans oublier le Cormet de Roselend, ce sera exceptionnel”. Vivement demain.