Tour de l’Avenir Femmes : « Une première édition réussie »
C’était l’une des grandes nouveautés du calendrier féminin en 2024. Le Tour de l’Avenir Femmes (WE 2.2U), qui a vu la victoire de la Néerlandaise Shirin van Anrooij, a été une réussite avec du suspense jusqu’au bout. Mais surtout, un plateau qui a réuni les meilleures féminines de la catégorie Espoirs, avec finalement très peu d’absentes de marque. Outre la vainqueure finale, Gaia Realini, 3e des derniers Giro et Vuelta, ou encore Fem van Empel, Championne du Monde de cyclo-cross, étaient de la partie. Tout comme Anna Shackley et autres Antonia Niedermaier. Pour DirectVelo, l’organisateur Philippe Colliou fait le point sur cette première édition à la hauteur de ses espérances.
DirectVelo : Quel bilan fais-tu de ce premier Tour de l’Avenir Femmes ?
Philippe Colliou : À chaud, le bilan est positif. Nous avons eu de bons retours des différents acteurs : les équipes, les commissaires, les partenaires, les villes-étapes… Il y avait du monde au bord des routes. C’est globalement positif. Ce qu’il faut retenir, c’est que c’était une édition test. On ne savait pas trop où on allait. On n’avait pas le recul sur le niveau sportif de cette catégorie d'âge. Au départ, on avait des filles habituées au WorldTour alors que d’autres pas du tout… Nous étions très attentifs aux écarts de niveau sportif, notamment sur le plan de la sécurité qui est importante. Au final, la course a de la tenue. Il y a eu du suspense. C’est une première édition réussie. Ça va nous permettre de poser les bases pour les éditions futures.
« SI LA COURSE ÉTAIT DÉCOUSUE… »
Existe-t-il des points négatifs ?
Il y a toujours des points négatifs mais pas plus pour cette course que pour le Tour de l’Avenir Hommes ou une autre épreuve. Il y a toujours des choses à voir… Mais l’ensemble de l'équipe d’organisation est heureuse d’avoir pu mener à bien cette première édition… C’était important pour tout le monde qu’on puisse réussir cette première édition.
La course n’était pas filmée en direct, est-ce un regret ?
On voulait vraiment voir ce que donnait cette première édition. Cette année, on a passé en digital toutes les étapes de la course Hommes. On voulait le faire pour les Femmes mais au final, ça n’a pas été le cas. Avec le recul, on peut se dire qu’on aurait pu le faire mais on se posait la question avant l’évènement de savoir ce que ça allait donner sur les deux dernières étapes pour un direct télé… Si la course était décousue et que ça ne ressemblait pas à grand-chose, ça aurait été plus négatif qu’autre chose.
La course restera-t-elle sur cinq jours à l’avenir ?
Nous devrions garder ce format-là. On a eu un chrono pour débuter, des étapes pas trop difficiles qui peuvent se finir au sprint puis de la haute-montagne pour finir. C’était le bon modèle, avec cinq jours de course.
« ON NE POURRA PAS ORGANISER EN AOÛT EN FRANCE »
Avec les Jeux Olympiques à Paris qui vont bouleverser le calendrier estival, quand auront lieu les deux courses en 2024 ?
On ne peut rien dire pour l’instant, on ne l’a pas encore déposé à la fédération ni à l’UCI. On va voir les meilleures dates possibles aussi bien pour les Hommes que pour les Femmes. Sachant que ça sera compliqué en année olympique… On ne pourra pas organiser en août en France. Il faut regarder… On a encore pas mal de choses à voir.
Les deux Tours de l’Avenir pourraient se disputer à l’étranger ?
Sincèrement, je ne sais pas. On aura les idées plus claires dans un mois.
Avec l’idée d’enchaîner une nouvelle fois les deux courses ?
Cette année, on a fait l’édition Femmes sur la lancée de la course Hommes. Je pense que c’était très bien ainsi, mieux qu’organiser à deux périodes différentes, avec ce que ça implique… L’avantage, c’est que ce n’est pas une autre course à refaire. La première étape des filles, c’est comme si c’était la neuvième de la course garçons. Pour toute l’équipe d’organisation, nous étions dans la mouvance des hommes et c’était très bien.