Lucas Avadanian : « Loin d’être dégoûté du vélo »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Lucas Avadanian aurait bien voulu raccrocher le vélo sur un succès. Mais le coureur du VC Villefranche Beaujolais, présent dans le bon coup dimanche à Manziat (Ain) jusqu’à deux tours de l’arrivée, n’a pu faire mieux que 4e (voir classement). Le Franc-Comtois de 24 ans explique à DirectVelo pourquoi il a choisi d’arrêter la compétition après avoir longtemps espéré décrocher un contrat professionnel pour la saison prochaine.

DirectVelo : Tu as disputé ta dernière course dimanche à Manziat…
Lucas Avadanian : Ça fait bizarre, je suis un peu triste (sourire). Je voulais vraiment lever les bras, l’équipe voulait me faire gagner. Je me suis retrouvé dans la bonne échappée, avec Tao (Quemere) et Théo (Thomas). On n’a pas eu besoin de se parler. Ils ont de suite roulé pour qu’on arrive au sprint. On a un peu trop joué avec Clément (Carisey). On s’est enterré, on a laissé partir trois mecs. J’avais Tao devant alors pour moi c’était bon. Clément n’a pas voulu boucher le trou. On arrive finalement pour la 4e place. C’est dommage même si ce n’est pas grave, ça n’aurait pas changé ma carrière de gagner mais ça aurait été la cerise sur le gâteau pour dire merci à tout le monde et finir en beauté.

Pourquoi as-tu choisi d’arrêter à l’issue de cette saison ?
C’est finalement ce que j’avais dit depuis le début de l’année. Je pensais avoir le niveau et les qualités, mêmes humaines, pour passer dans une équipe Continentale. Je visais au moins ça, je m’étais laissé une saison en mettant de côté une année mes études pour atteindre cet objectif. C’est dommage, ça ne l’a pas fait. Même si c’était limite au niveau des résultats, ceux qui me connaissent savent que je pouvais avoir le niveau. Comme d’autres bien sûr… Il faut que je finisse correctement mes études d’ingénieur et avoir une vie un peu plus normale ensuite.

« JE PENSAIS QUE C'ÉTAIT ENCORE POSSIBLE »

Tu t’es fracturé la clavicule en avril au Circuit des Ardennes. Cette chute est-elle arrivée au pire moment alors que plusieurs objectifs arrivaient pour toi ?
J’étais déçu à ce moment-là car ma saison avait bien commencé. J’avais des bonnes sensations, avec des résultats satisfaisants et encourageants (voir sa fiche DirectVelo). Mais c’était en avril, je me suis dit qu’il y avait moyen de vite revenir. Physiquement, j’étais prêt quand je suis revenu mais je courais après un résultat… C’était donc plus compliqué. J’avais la sensation d’être un peu pressé. Je n’ai pas tout bien fait sur les courses alors que physiquement, j’étais bien. C’était dur d’être performant. Honnêtement, je pensais que c’était encore possible après un bon Kreiz Breizh. Je voulais bien finir la saison mais j’ai compris courant septembre, quand je n’avais pas de contact, que je n’allais pas avoir de contrat. C’est un peu dommage car je suis loin d’être dégoûté du vélo. J’adore m’entraîner, j’adore courir… Mais c’est le jeu. J’ai repris l’école depuis quelques semaines.

Que retiendras-tu de tes années de vélo ?
Beaucoup de choses. Au final, ça fait un moment mais ça passe vite. J’ai beaucoup de copains, j'ai pris beaucoup de plaisir… Je me suis rendu compte que c’était une passion, au-delà de la compétition. Comme je l’ai dit, j’adore faire du vélo. Ça va un peu me manquer de toujours être sur le vélo. Je pense que je ne vais pas le poser complètement. C’est devenu tellement professionnel à notre niveau que je pense que pour passer au-dessus, on ne peut pas se permettre de le faire à moitié. Je ne pouvais pas refaire une année en bossant à côté…

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