Jules Simon : « Je n’imaginais pas ça »
Pour le moment, tout va bien pour les Bleus qui totalisent trois titres en trois courses. Mais il n’y a pas que l’or dans l’armoire de la délégation française de Pontchâteau. Jules Simon a accompagné Aubin Sparfel en montant sur la troisième marche du podium, ce dimanche matin, pour la course Juniors des Championnats d’Europe (voir classement). Dans une course maitrisée par les Bleus, le coureur du Team Linas-Montlhéry a réussi à battre son adversaire italien dans le sprint pour décrocher le bronze. Jules Simon est revenu avec DirectVelo sur cette performance, lui qui a bien failli se faire peur dans le dernier tour.
DirectVelo : Tu complètes le titre d'Aubin Sparfel en montant toi aussi sur la boite !
Jules Simon : C'est incroyable, je n'imaginais pas ça en venant ici. J'avais dit à mes amis pourquoi pas un Top 10, ça serait exceptionnel. Mais dès le début de course j'ai vu que j'avais des bonnes jambes, quand je faisais mes efforts ça répondait bien. J'entendais le public. À chaque tour je levais la tête et je voyais que le groupe diminuait mais que moi j'étais encore là, alors j'ai commencé à y croire.
Comment se passe le dernier tour ?
Je n'avais plus de freins dans le dernier tour, alors je prenais trois mètres. On pouvait penser que j'étais à bloc mais il m'en restait encore. Je ne pouvais juste pas aller vite dans les descentes sinon je prenais les filets. Du coup je prenais des cassures à chaque virage. Quand je suis arrivé sur la partie physique, j'ai pu faire mon effort. Je suis revenu sur l'Italien et je savais qu'il était à bloc et que j'allais aller le chercher au sprint.
Raconte-nous la dernière ligne droite...
Je savais que j'allais vite au sprint. Juste après l'herbe, quand on rentre sur la route, je voyais qu'il bougeait des épaules et qu'il donnait tout pour coller les deux de devant. Je savais que quand j'allais déboiter il n'allait pas se lever et que j'allais pouvoir profiter avec le public.
« ÇA A UN PEU COGITÉ »
Quel était ton rôle dans le briefing de la veille ?
J'ai pas mal parlé au briefing. Je voulais vraiment qu'on fasse une course d'équipe. L'année dernière, quand on partait sur les courses UCI, on était souvent en sous-nombre face aux Néerlandais et ils nous faisaient la peau. Donc j'avais vraiment envie qu'on soit là, dans le match. C'était la course parfaite. On faisait un peu ce qu'on voulait, on essayait d'attaquer, on le sentait. On n'y croit pas forcément trop mais quand on s'est vu en surnombre on s'est dit qu'on prenait la course en main et qu'on allait chercher le titre.
Les Hongrois étaient aussi dans le coup, est-ce que ça vous a perturbés ?
Non, je ne pense pas. On avait tous confiance en nos qualités. On voyait qu'ils étaient à bloc quand ils faisaient des efforts. Ils faisaient l'élastique. On savait qu'on était une force tous ensemble, personne ne pouvait rentrer dans cette bulle.
Tu valides la programmation de tes entrainements...
Je suis content, j'avais fait un gros bloc, et ça s'était fini à Quelneuc où j'ai eu beaucoup de mal. Ça a un peu cogité mais j'ai bien vu avec mon entraineur les conclusions à en tirer. Je me suis reposé quelques jours avant de me lancer dans la préparation des Europe, et aujourd'hui j'arrive avec la forme que je voulais. J'espère passer un palier et je me concentre sur la suite avec un maillot de Champion d'Europe dans l'équipe.