Coralie Demay : « Ça a énormément changé »
Coralie Demay a une nouvelle fois connu les joies d’une victoire par procuration. Ce mardi, au Samyn, alors qu’elle était dans le bon peloton, elle a pu célébrer la victoire de sa coéquipière, Vittoria Guazzini, qui a réglé un groupe d’échappées au sprint (voir classement). "On vient clairement pour gagner et ça ne marche pas toujours, ce n'est pas facile. On fait des belles courses d'équipe, on essaye. On avait une Guazzini vraiment forte, mais c'est aussi la course d'équipe qui nous aide à gagner et ça fait plaisir d'y participer", se réjouit-elle après cette victoire sur l’épreuve belge.
La Morbihannaise avait déjà vécu pareille fête il y a quelques semaines, mais cette fois en WorldTour, au moment de la victoire de Cecilie Uttrup Ludwig sur une étape du Tour Down Under. Et c’est précisément pour vivre ces moments qu’elle a fait son retour au sein de la FDJ-Suez, après en avoir déjà été membre entre 2016 et 2019. "Je n'ai jamais connu le WorldTour, je voulais voir ce que c'était. C'est quelque chose que je veux découvrir aussi, de participer à des victoires en WorldTour, gagner et défendre un maillot de leader comme en Australie. Je n'avais jamais connu ça donc je suis fière d’en être".
« JE N’AI PAS FORCÉMENT MOINS DE LIBERTÉS »
Depuis ces années passées où elle évoluait dans l’équipe, Coralie Demay découvre une toute autre structure. "C'est beaucoup plus professionnel, ça a énormément changé. Rien que le matériel, le bus etc. Je n'ai pas connu tout ça. Et je pense que le fait qu'il y ait des étrangères amène aussi une vision différente et ça rend le groupe plus fort". Et elle n’a pas mis longtemps à reprendre ses marques. "Sur chaque course, il y a beaucoup de cohésion, comme à Auber d'ailleurs. Tout le monde a envie et sait gagner, ça porte l'ensemble du groupe vers le haut".
Malgré ce passage de St-Michel-Mavic-Auber 93 à la WorldTeam, elle n’estime pas avoir moins de responsabilités. "Pour aujourd'hui on n'avait pas de sprinteuse donc on ne voulait pas d'arrivée au sprint. Si c'était moi j'aurais eu ma carte, donc je n'ai pas forcément moins de libertés. C'est pour ça que tout le monde attaque et que c'est une victoire collective. Sur les grandes courses, j'aiderai plus les leaders mais sur ces courses-là j'ai ma carte". Peut-être durant la période mai-juin, où elle espère avoir son pic de forme. Mais l'athlète de 31 ans ira d'abord à Drenthe, au Tour de Normandie, à La Panne et Gand-Wevelgem. Avoir l’espoir de connaitre d'autres moments comme celui de ce mardi.