Alexandre Balmer, un échappé sans contrat et sans vélo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Alexandre Balmer a terminé sur une bonne note le Tour de Romandie. Le coureur de l’équipe de Suisse a pris ce dimanche l’échappée, ce qu’il n’avait pas réussi à faire les jours précédents malgré des tentatives. “Samedi, je suis parti en contre mais je n’ai jamais réussi à rejoindre la première échappée. Aujourd’hui, beaucoup de coureurs étaient intéressés pour sortir, même des (Julian) Alaphilippe ou (Richard) Carapaz. Il y a eu beaucoup de mouvements, c’était une course dure”, rapporte-t-il à DirectVelo.

Il a bougé après avoir vu attaquer Darren Rafferty (EF Education-EasyPost) puis Rémi Cavagna (Movistar). “Je me suis dit que je devais faire le jump à ce moment-là. Un Tudor (Marco Brenner) est rentré. C’était l’échappée du jour. On n’a jamais eu beaucoup d’avance mais c’était une belle journée”. Il a profité d’être à l’avant pour reprendre de la confiance dans les virages. “J’étais tombé sous la pluie, là j’ai pu reprendre des repères”.

« TOUJOURS SUPER MOTIVÉ »

Alexandre Balmer espérait un peu mieux de sa semaine à domicile mais il n’a pas abordé l’épreuve dans des conditions optimales. Faute d’avoir un contrat, il n’avait couru jusqu’à là que le Tour d’Alentejo et le Circuit des Ardennes, déjà avec la sélection nationale. “Sur ce Romandie, je roulais sur un vélo qui était mort, il avait trois saisons. Il a fait 60 000 kilomètres, Paris-Roubaix… Mais au moins, j’avais un vélo pour m’entraîner, ce qui n’est plus le cas à partir de maintenant”. Drôle de fin de Tour de Romandie pour lui puisqu’il a dû rendre à l’arrivée sa machine à la Jayco-AlUla, son ancienne équipe.

Depuis plusieurs semaines, il est annoncé chez Corratec-Vini Fantini (lire ici) mais il n’a à ce jour toujours rien signé. “Je devais les rejoindre pour le Tour de Romandie mais ça prend du temps. Mentalement, ce n'était pas facile pendant ce Tour de Romandie car je voyais que les choses n'avançaient pas. Je me disais : qu’est-ce que je vais faire après”. Une situation d’autant plus frustrante que le coureur de 23 ans estime toujours être au niveau. “J’ai bien sûr des choses à améliorer, je fais quatre kilos de plus mais ce n’est pas facile de faire le job quand tu n’as pas d’avenir, en plus j’ai perdu mon père à la fin de l’année dernière. Mais je suis toujours super motivé et je sens que je suis vraiment bien physiquement”.

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