Paul Hennequin : « J’ai repensé maintes fois à ce dernier kilomètre »
Il y a une dizaine de jours, Paul Hennequin a failli offrir à Nice Métropole Côte d’Azur sa première victoire professionnelle à l’occasion de la première étape des 4 Jours de Dunkerque. Après s'être extirpé à la flamme rouge, il a été dépassé seulement dans les ultimes mètres par Milan Fretin (Cofidis). “Sur le coup, mes sentiments étaient assez mitigés. Avec le temps, on a quand même des regrets. J’ai repensé maintes fois à ce dernier kilomètre les nuits suivantes. On se dit : « Et si, et si… ». Mais comme mon directeur sportif me dit avec des « si », on coupe du bois. J’en tire plutôt du positif et je me dis que cette expérience me servira pour le futur“, confie-t-il au micro de DirectVelo.
Lors du Région Pays de la Loire Tour, le dernier jour, l’athlète de 21 ans était parti de plus loin et avait terminé au pied du podium (lire ici). “Ça me tient à cœur de tenter des trucs. Le panache se perd de plus en plus dans le vélo, ça devient de plus en plus aseptisé“. Mais en dehors de ces deux coups d’éclat, c’est bien au sprint qu'il a obtenu ses six autres Top 10 de l'année (voir sa fiche DirectVelo). “Cet hiver, je me suis plus axé sur le sprint. Avant, je voulais être plus complet. J’essaie de me spécialiser et ça prouve que ça a payé. Cette régularité montre que j’ai passé un cap“.
« QUAND ON NOUS VOIT À LA MANŒUVRE, IL Y A PLUS DE RESPECT »
Après ces belles performances, Paul Hennequin a senti la différence le week-end dernier aux Boucles de la Mayenne, auprès du public et dans le peloton. “Beaucoup de gens m’interpellent. J’entendais des « Allez Paul ! » notamment samedi quand j’étais dans le gruppetto, ça fait plaisir. Dans le peloton, quand on nous voit à la manœuvre, il y a plus de respect. Les concurrents se demandent moins ce qu’on fait, ils savent pourquoi on est là et ce qu’on ambitionne“.
Lors des Boucles de la Mayenne, il n’a pu se distinguer que lors du premier acte vendredi dernier. “Ça s’est ouvert tôt devant moi, j’ai dû lancer de loin. Je n’avais plus personne à ce moment-là car c’était assez sinueux. J’ai fait ce que j’ai pu, ça reste satisfaisant“. Il espère pouvoir lever les bras d’ici la fin de la saison. “Il y a encore une marche pour aller chercher la victoire. Il reste des micro-réglages. Il faut qu’on ait un peu de chance, que les planètes s’alignent bien et qu’on arrive exactement à faire ce qu’on avait prévu avec l’équipe“. En cette fin de semaine, il va retrouver le Maghreb qui lui avait bien réussi puisqu’il avait remporté le classement général du Tour d’Algérie l’an passé (lire ici). Cette fois-ci, ce sera au Maroc, du 31 mai au 9 juin prochains, où les opportunités de s’imposer ne manqueront pas.