Josh Whitehead, une joie en deux temps

Crédit photo Amelco Gohin

Crédit photo Amelco Gohin

Après s’être distingué sans succès à « domicile » à Paris-Troyes, Josh Whitehead s’est imposé le week-end dernier au Tour de Loire-Atlantique (voir sa fiche DirectVelo). “J’ai travaillé si dur pour obtenir un tel résultat. La semaine précédente, j’étais dans une super forme à Paris-Troyes et j’ai été repris à un kilomètre du but. J’étais assez déçu. Alors je suis aux anges d’avoir pu gagner quelques jours plus tard“, se réjouit au micro de DirectVelo le sociétaire de l’UV Aube.

Le Britannique, qui va fêter ses 24 ans ce 1er juin, a intégré le bon coup de 15 éléments parti après la mi-course lors de la seconde étape du Tour de Loire-Atlantique. “Ça ne s’entendait pas très bien, on n’a jamais eu plus de 1’15" d’avance. En arrivant sur le circuit final, l’écart diminuait et quatre gars sont partis. Ils comptaient déjà 20" de marge et je suis sorti en contre. J’ai mis 10 minutes à boucher l’écart“. Malgré ce gros effort, il a tout de même réussi à lever les bras au sprint en petit comité. “Adam Mitchell (Vendée U) travaillait beaucoup pour le général. Dans les derniers hectomètres, je suis remonté sur un côté. C’était légèrement en montée. Le sprint a duré 20 secondes, c’était parfait pour moi“. Très content déjà d’avoir remporté l’étape, ce n’est que plus tard qu’il a su qu’il s'adjugeait également le classement général. “Je n’avais pas réalisé qu’il y avait 10 secondes de bonification. 10 minutes après, mon directeur sportif Jérémy Français m’a dit que j’avais gagné“.

DEUX ARRÊTS D’ÉQUIPES EN UN AN

Josh Whitehead a commencé par la course à pied à l’âge de 9 ans, avant de se mettre au triathlon à 15 ans, puis de passer au cyclisme à 18 ans. “Je n’étais pas assez bon en natation, je devais trop m’améliorer dans ce domaine pour pouvoir concurrencer les meilleurs Britanniques. En revanche, le vélo était mon point fort et c’est pour ça que je me suis mis au cyclisme sur route“. En 2018, il n’a participé qu’à quelques courses avant d’être blessé au genou en 2019 et que le Covid n'arrive en 2020. “Ce n’est qu’en 2021 que j’ai effectué une vraie année“. Avec à la clé un stage dans la Continentale britannique SwiftCarbon, puis un contrat chez WiV SunGod la saison suivante.

Puis, son deuxième exercice en 2023 chez WiV SunGod devenue AT85 n’a pas duré longtemps en raison de l’arrêt de l’équipe mi-mars. “Tout semblait parfait chez AT85 qui ambitionnait de devenir ProTeam la saison suivante. De bons coureurs avaient été recrutés et le programme était intéressant. Ça a été un gros choc quand on a appris que c’était terminé“. Heureusement, il a rapidement pu trouver un point de chute au Cross Team Legendre, avant que la structure ne cesse en août. “Ils avaient besoin de quelques coureurs sur route. J’ai apprécié avoir cette opportunité, je voulais depuis longtemps courir en France. On était bien équipé, j’ai pu courir de belles épreuves UCI. Mais l’équipe a également cessé, ça a été un nouveau choc“.

DE RETOUR AU TOUR DU PAYS ROANNAIS APRÈS UNE GROSSE PRÉPARATION

Pour 2024, Josh Whitehead avait une idée claire, rejoindre une équipe amateur française. “Avec Legendre, j’ai pu courir une seule course amateur, le Tour du Pays Roannais. J’adore comment ça court, c’est très mouvementé“. À cette occasion, il avait d’ailleurs terminé 9e de la dernière étape et était dirigé par… Jérémy Français qu’il a retrouvé cette saison à l’UV Aube. “Je savais que c’était un très bon directeur sportif. J’ai été tard en contact avec l’UV Aube mais j’ai vite été convaincu entre le calendrier, le matériel et le fait de pouvoir être hébergé dans une maison“, explique celui qui vit en collocation avec son compatriote Jack Crook et le Néo-Zélandais Maui Morrisson, tout récemment débarqué près de Troyes.

Il va prochainement partir pour 10 jours dans les Pyrénées avec son collègue Jack Crook afin de préparer au mieux… le Tour du Pays Roannais. “On va beaucoup s’entraîner pour être en parfaite condition là-bas. C’est mon prochain gros objectif“. En effet, il ne sera pas au Championnat de Grande-Bretagne juste avant. “La date limite d’inscription était déjà dépassée quand j’ai regardé. C’est dommage mais tant pis“. Cependant, une nouvelle performance de premier ordre dans l’Hexagone sur les difficiles routes du Roannais pourrait être remarquée à l’échelon supérieur. “L’idéal serait d’obtenir un contrat pro l’année prochaine dans une Continentale française ou une ProTeam“.

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