INEOS Grenadiers ne repartira pas bredouille du Critérium du Dauphiné. Alors que Primoz Roglic avait jusqu'ici imposé sa loi en montagne, Carlos Rodriguez a réussi à tirer son épingle du jeu, ce dimanche, pour l'épilogue (voir classement). "On voulait gagner cette étape et pourquoi pas se rapprocher au général". Omar Fraile a déjà accompli la première tâche du jour. "On avait un plan et mes coéquipiers l'ont parfaitement exécuté, ils se sont sacrifiés et je les remercie. On voulait quelqu'un dans l'échappée pour pouvoir jouer l'étape éventuellement, ou utiliser ce coureur pour le final. On les a finalement repris".

Une fois ce beau groupe de tête rappelé à l'ordre, la WorldTeam britannique a mis en marche son plan B. "Si l'échappée ne pouvait pas jouer la victoire, le but était de faire la montée finale et prendre la course en main si nécessaire. On l'a fait. J'étais très bien dans la montée, tout le monde a donné son meilleur pour que tout tourne bien". Mais il fallait encore déboulonner Primoz Roglic et la BORA-Hansgrohe. "On ne sait jamais. Ils ont été très forts pendant la course, mais on n'était pas concentré sur eux spécialement, juste sur nous et notre travail pour faire le mieux possible".

Les efforts ont payé, Primoz Roglic a cédé du terrain et n'a pas pu suivre Carlos Rodriguez, Matteo Jorgenson et Derek Gee. "J'avais une super équipe autour de moi pour mettre la pression. J'ai pu me battre pour la victoire et c'est super de remercier l'équipe comme ça". Car dans les derniers hectomètres, l'ancien Champion d'Espagne est passé devant, et Matteo Jorgenson n'a jamais pu le déborder. "C'est de la confiance, ça montre que la préparation va dans le bon sens. C'est rassurant de pouvoir gagner dans les derniers kilomètres comme ça et j'espère monter encore en pression pour le Tour. On a bien travaillé, les jambes répondent bien". Vivement juillet pour Carlos Rodriguez.