Mathys Rondel : « Je voulais gagner »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Mathys Rondel n’avait pas le sourire au sommet du Pian della Mussa. Pour la première explication en montagne sur le Tour d’Italie Espoirs, le Français a pourtant pris la 3e place d’une étape remportée par le Belge Jarno Widar (voir classements). Mais très ambitieux, le leader de la réserve de Tudor espérait autre chose. Après avoir été dans le doute ces 48 dernières heures quant à ses sensations, il aura au moins pu se rassurer. Surtout, il peut toujours rêver de remporter ce Giro Next Gen. L’athlète de 20 ans a fait le point avec DirectVelo sur la ligne d’arrivée.

DirectVelo : Es-tu satisfait de cette 3e place ?
Mathys Rondel : Non, pas trop. Je voulais gagner, c’est sûr…

Comment la fin d’étape s’est-elle déroulée ?
Dans l’avant-dernière montée, les Lotto ont fait un gros rythme sur les trois derniers kilomètres, puis dans la descente qui était humide. Alors il fallait rester bien placé. Je n’ai pas voulu prendre de risques alors j’ai quand même perdu quelques places mais ce n’était pas très grave, surtout qu’il me restait encore deux coéquipiers. Un mec de Soudal a fait le pied de la dernière montée (19,1 km à 5,5%, NDLR) puis quand il s’est garé, ça n’a pas roulé alors des mecs ont attaqué. J’ai demandé à Fabian Weiss de faire le tempo pour contrôler et ne pas les laisser partir trop loin, sans rentrer non plus. On les a laissés un moment à 50-80 mètres devant nous juste pour éviter d’autres attaques. Fabian a tenu jusqu’au replat puis Romain Donzé a pris le relais jusqu’aux quatre bornes.

« RIEN N’EST FAIT »

Puis Jarno Widar a attaqué !
Il a attaqué fort. J’ai lissé mon effort dans le dernier kilomètre avec le coureur d’Intermarché qui avait réussi à suivre (Wouter Toussaint, NDLR). Je l’ai laissé rouler car de mon côté, j’étais dans le rouge et à bloc.

C’est tout de même une place sur le podium et te voilà désormais 2e du général…
Ce n’est pas un bon résultat mais d’un autre côté, ce n’est pas si mal vu les sensations des deux derniers jours. Je n’étais pas bien sur ce début de Giro. Je n’avais pas des jambes incroyables. Même aujourd’hui, ça allait beaucoup mieux mais ce n’était pas la folie non plus. Normalement, je suis meilleur quand c’est encore plus dur. C’est sûr, ça ira mieux dans les prochains jours. Ou du moins, ça ira moins bien pour d’autres par rapport à moi. J’espère que ça continuera sur la bonne voie. Rien n’est fait. Jarno Widar est très punchy alors quand il attaque, c’est dur de garder les roues. Il était très fort, il n’y a pas d’excuse. Mais on n’a fait que trois jours de course, il reste deux grosses étapes de montagne et pas mal de cols à passer. Ça va être intéressant dans les prochains jours. 



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