Samuel Leroux a dû s’employer avec ses coéquipiers pour garder sa tunique jaune, ce dimanche, lors de la dernière étape du Tour Nivernais Morvan. “On a été secoués, on avait beaucoup de monde contre nous. Au bout d’un moment, on était un peu dépassés. On a essayé de gérer au maximum“, confie au micro de DirectVelo le sociétaire de Van Rysel-Roubaix qui a laissé partir une échappée de neuf coureurs au bout de 75 kilomètres avec Clément Izquierdo (AVC Aix-en-Provence) 3e au général à 29“ et Titouan Margueritat (Team Atria-Montluçon) 4e dans le même temps.

“Margueritat attaquait souvent mais s’il voulait être devant, il pouvait. Je faisais surtout attention à Izquierdo. Il a attaqué de derrière, j’ai dit à mes équipiers de ne pas rentrer dans son jeu et ne de pas y aller. J’ai peut-être commis une erreur mais j’ai fait confiance à mes collègues pour rouler toute la journée“. Le coup a pris plus d’1’30“ d’avance. “J’ai eu un peu peur, on avait du mal à rentrer“. Du coup, l’athlète de 29 ans a mis la main à la pâte. “J’ai décidé de prendre mes responsabilité, j’ai aussi roulé, j’ai passé trois-quatre gros relais. J’ai su redescendre l’écart à 50“, ça leur a fait du bien. Quand j’ai vu qu’on était revenu sous la minute, je me doutais qu’on allait à rentrer“. À 10 bornes du terme, tout est revenu dans l’ordre. “C’était le moment parfait. On a encore roulé jusqu’à 5 kilomètres et après on a laissé faire les sprinteurs“.

« JE SERAIS TRÈS CONTENT DE FINIR DANS LE TOP 10 »

Le Nordiste remporte du même coup sa deuxième course par étapes, deux ans après le Tour d’Eure-et-Loir (2.2 - voir sa fiche DirectVelo). “C’est toujours bien de gagner même si c’est en Elite, j’étais venu pour ça, je suis content“. Il n’a pas ménagé sa monture lors des cinq étapes de ce Tour Nivernais Morvan. “On a tous fini complètement cramés. Le niveau amateur est assez fort, ça roulait tous les jours vite comme chez les pros même s’il y a encore quelques petites différences, ça fait toujours pim-pam-poum, ça n’arrête pas. C’était une bonne prépa pour le Championnat de France“.

Ce lundi, Samuel Leroux se rend justement en Normandie afin de reconnaître ces deux prochains jours le chrono du rendez-vous national qui aura lieu jeudi à Saint-Martin-de-Landelles (Manche). “Il est long de 35 km, c’est déjà mieux qu’avant où c’était 50. Je suis capable d’obtenir un bon résultat sur 45 minutes. Je serais déjà très content de finir dans le Top 10, c’est l’objectif“. Puis viendra la course en ligne dimanche. “J’aime les courses usantes. Il faudra voir les pourcentages de la bosse, c’est un peu plus dur que la Polynormande. On n’est que neuf au départ, on est une petite équipe par rapport à des WorldTeams. Notre rôle sera de suivre au maximum pour essayer de faire un résultat dans le final“. Ensuite, il pourra soigner définitivement ses maux de dents (lire ici). “J’ai toujours des petites douleurs, mais je ne reprends pas des antibiotiques. Tant que ce n’est pas pire, je ne veux pas y toucher. J’irai chez le dentiste lundi prochain quand je serai chez moi, je couperai d’ailleurs quatre-cinq jours après le France“.